
Une infirmière, tirée par les cheveux et traînée au sol par des policiers caparaçonnés, alors qu’asthmatique, réclame en vain sa Ventoline : les images, prises lors de la manifestation de 18 000 soignants du 16 juin 2020, à Paris, avaient soulevé une vague d’émotion. Ce qui n’avait pas empêché Farida Chikh, 53 ans, 1,55 m, alors infirmière à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), de se retrouver accusée d’outrages, violences et rébellion à l’encontre des policiers, et de voir requis contre elle deux mois de prison avec sursis.
1 000 euros d’amende avec sursis
Prononcé mardi 14 septembre, le verdict est tout autre : Farida a été relaxée des chefs de « résistance violente » et « outrages ». En revanche, reconnue coupable pour les jets de morceaux de chaussée et les doigts d’honneur, qu’elle avait reconnus, elle a été condamnée à 1 000 euros d’amende avec sursis, une peine qui ne sera pas inscrite au casier judiciaire de cette fonctionnaire.
Farida Chikh s’est déclarée « très satisfaite » de la décision, rapporte l’AFP. « La justice a pris conscience de l’exaspération, celle de Farida et celle de tous les soignants, commente Me Arié Alimi, son conseil, alors qu’elle est elle-même, comme la santé, un service public malmené et en asphyxie totale. » (...)