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l’Humanité
Libertés. La justice a compris Farida : L’infirmière brutalement interpellée à Paris, le 16 juin 2020, a été partiellement relaxée
Article mis en ligne le 15 septembre 2021

Une infirmière, tirée par les cheveux et traînée au sol par des policiers caparaçonnés, alors qu’asthmatique, réclame en vain sa Ventoline : les images, prises lors de la manifestation de 18 000 soignants du 16 juin 2020, à Paris, avaient soulevé une vague d’émotion. Ce qui n’avait pas empêché Farida Chikh, 53 ans, 1,55 m, alors infirmière à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), de se retrouver accusée d’outrages, violences et rébellion à l’encontre des policiers, et de voir requis contre elle deux mois de prison avec sursis.

1 000 euros d’amende avec sursis

Prononcé mardi 14 septembre, le verdict est tout autre : Farida a été relaxée des chefs de « résistance violente » et « outrages ». En revanche, reconnue coupable pour les jets de morceaux de chaussée et les doigts d’honneur, qu’elle avait reconnus, elle a été condamnée à 1 000 euros d’amende avec sursis, une peine qui ne sera pas inscrite au casier judiciaire de cette fonctionnaire.

Farida Chikh s’est déclarée « très satisfaite » de la décision, rapporte l’AFP. « La justice a pris conscience de l’exaspération, celle de Farida et celle de tous les soignants, commente Me Arié Alimi, son conseil, alors qu’elle est elle-même, comme la santé, un service public malmené et en asphyxie totale. » (...)