
Mediapart publie un document qui prouverait que la filiale de Bull, Amesys, a bien participé à la surveillance du net en Libye via des méthodes d’inspection profonde de paquets (DPI).
L’affaire avait éclaté à la fin du mois d’août après que le Wall Street Journal a révélé qu’Amesys, une filiale du groupe français Bull, avait conçu et installé un centre de surveillance du web pour le compte du régime Kadhafi. Le programme, baptisé Eagle (.pdf), avait été commandé par la Libye pour mettre au point un dispositif d’inspection de paquets de données (DPI, Deep Packet Inspection) pour identifier les dissidents libyens et surveiller les échanges sur Internet. (...)
Amesys proposait à la Libye une surveillance profonde "sur les protocoles les plus couramment utilisés : mail (SMTP, POP3, IMAP), les webmails (Hotmail, Yahoo Mail, Gmail...), les discussions sur réseau IP (RTP, SIP, H.323...), les logiciels de discussion instantanée (MSN, Yahoo !, AIM...), les échanges de fichiers P2P et la navigation web".
Ce jeudi soir, Mediapart publie ce qu’il estime être les preuves de la collaboration d’Amesys dans la surveillance du net libyien, commercialisée par l’intermédiaire du désormais fameux Ziad Takieddine.
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Mediapart publie également un document (ci-dessous) qui prouverait qu’Amesys a bien mis en place un centre d’écoutes en Libye qui vise "l’espionnage du pays", ce démentait Bull. (...)
Toute la question, désormais, est de savoir si l’Etat français a donné son aval à une telle opération commerciale d’espionnage de la population libyenne.
(...) Wikio