
Dans Ces cons de journalistes ! (Max Milo, 2019), le journaliste et photoreporter Olivier Goujon revient, exemples et témoignages à l’appui, sur la détérioration des conditions de travail des journalistes.
En vingt chapitres thématiques, Olivier Goujon fait un état des lieux des contraintes qui pèsent sur les journalistes dans l’exercice de leur métier, et des conséquences qui en découlent sur la production de l’information. (...)
À commencer par le photojournalisme. Reportages commandés (oralement...) puis annulés, rémunérations en chute libre : les photoreporters, notamment quand ils couvrent des zones de conflits à l’étranger, travaillent dans des conditions de plus en plus précaires, qui les conduisent à prendre des risques de plus en plus importants. (...)
Une précarité que connaissent de nombreux journalistes, qui luttent au jour le jour pour trouver des piges régulières, qui peuvent gagner moins de 1000 € par mois, et qui, parfois, se trouvent obligés par les rédactions à recourir à l’autoentrepreneuriat (alors que c’est illégal). (...)
Olivier Goujon revient aussi sur les pressions externes qui pèsent sur le journalisme, de l’accaparement de la plupart des grands médias par quelques milliardaires aux « journalistes de la presse régionale [se trouvant] à la merci de potentats politiques locaux ». (...)
Avec un bilan amer, mais lucide : les journalistes sont de plus en plus précaires et l’information sacrifiée, dans la presse magazine en particulier, tandis que « les relations publiques et la publicité ont pris le pas sur le journalisme pour imposer un modèle de communication basé sur le divertissement au détriment de l’information. »