
Le livre de Laurent Mauduit Main basse sur l’information [1] vaut surtout pour l’éloquente synthèse qu’il propose, compilant la plupart des informations disponibles sur l’emprise récente de quelques milliardaires sur les médias.
« Révolte citoyenne »
Le propos du livre, clairement énoncé dans son Introduction, est de dénoncer « l’état de servitude dans lequel sont placés la presse et tous les grands médias d’information, radios et télévisions », et de provoquer une « révolte citoyenne », nécessaire et urgente. « Au terme de ce quinquennat socialiste », la situation médiatique est catastrophique, et même si cette dernière est « l’aboutissement d’une histoire longue », « jamais, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la liberté et le pluralisme de la presse n’ont été à ce point menacé ; jamais le droit de savoir des citoyens n’a été à ce point malmené ».
En cause ? « Une poignée de milliardaires [qui] contrôlent à eux seuls la quasi-totalité des grands médias nationaux, de presse écrite ou audiovisuels. » Des milliardaires qui n’ont pas « la presse ou l’information pour métier », et qui s’en emparent « non selon des logiques professionnelles mais d’influence ou de connivence ». Et Mauduit d’en établir une première liste : 1. Bolloré ; 2. Drahi ; 3. Le trio Bergé-Niel-Pigasse (BNP) ; 4. Arnault ; 5. Safa ; 6. Lagardère ; 7. Bouygues ; 8. Dassault ; 9. Pinault ; 10. Bettencourt. (...)
Laurent Mauduit dénonce ainsi une « période de régression démocratique », où une « gigantesque normalisation économique menace gravement la qualité de l’information » (...)
Il est donc temps, dit-il, « de renouer avec l’ambition du Conseil national de la Résistance », tout au contraire des renoncements et compromissions du « pouvoir socialiste » (...)