
Paru en septembre 2009, Médias : la faillite d’un contre-pouvoir, de Philippe Merlant et Luc Chatel [1], est passé relativement inaperçu, y compris de nous-mêmes. Pourtant l’ambition de cet ouvrage, notamment parce qu’il a été rédigé par deux journalistes, aurait dû nous alerter.
Que peut-on lire en effet, dès l’introduction ? « En France, la critique des médias se divise grosso modo en deux grandes écoles assez profondément opposées : la critique politique (ou idéologique) dont ils analysent « les point aveugles », et la critique professionnelle (ou éthique) dont ils relèvent l’impuissance. Acrimed appartiendrait « incontestablement » à la « première école ». Mais plutôt que de répondre ici à la critique, à nos yeux abusivement simplificatrice, de notre travail (que les auteurs saluent par ailleurs), nous nous bornerons à présenter ce qui dans ce livre écrit à quatre mains mérite qu’on lui prête attention : ce qu’ils disent les « chaînons manquants » qui feraient défaut aux critiques attribuées aux dites « écoles ». (...)