
Les opposants aux boîtes noires ont pour l’instant perdu : le gouvernement a imposé en force la plupart de ses articles du controversé projet de loi sur le renseignement. Résumé de trois jours de débats.
18 heures de débat, des wagonnets de citations apocryphes et d’incantations républicaines, quelques coups sous la ceinture et une autoroute législative : voilà comment on pourrait résumer les trois premiers jours de débat autour du projet de loi renseignement à l’Assemblée nationale. Discuté sous le régime de la procédure accélérée (une seule lecture devant chaque chambre), le texte du gouvernement entame sa marche en avant. Sans trop s’embarrasser des voix dissidentes - nombreuses - qui se dressent sur son chemin. (...)
Du « droit à la sûreté » au devoir de sécurité
Unanimes ou presque, les députés voudraient inscrire une nouvelle devise au frontispice des mairies : « La sécurité est la première de nos libertés ». De la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 aux débats parlementaires de 2015, le « droit à la sûreté » est devenu un devoir de sécurité. Curieux glissement sémantique. (...)