
Madrid, 8 février 2020. Des milliers de femmes ont formé une chaîne humaine qui a entouré le centre de Madrid. C’était le coup d’envoi du mois de la révolte féministe dont le point d’orgue sera la manifestation du 8 mars.
Un mois avant le 8 mars, les féministes ont démontré que l’union fait la force. Une chaîne kilométrique de femmes vêtues de violet a encerclé le centre de Madrid pour marquer le début de la révolte féministe : Quatre semaines au cours desquelles auront lieu différents événements qui aboutiront à la journée internationale des luttes des femmes.
Les écharpes, gilets, chemises, manteaux, rubans et foulards en VIOLET, la couleur qui symbolise la lutte féministe, ont réuni les milliers de femmes inscrites à l’événement organisé par la Commission du 8 Mars. Alors qu’au départ, les coordinatrices de l’événement ont demandé aux participantes d’étendre les bras au maximum pour occuper toute la rue, la chaîne humaine s’est agrandie à un bon rythme en quelques minutes.
A la Puerta del Sol, face à la statue de la Mariblanca, certaines dansaient et chantaient avec le poing levé pour les droits des travailleuses domestiques. Parmi elles, Cristina, explique qu’il est nécessaire de donner de la visibilité à ce collectif parce que, comme ce sont majoritairement des femmes migrantes, "elles souffrent de multiples abus qu’elles ne peuvent pas dénoncer parce qu’il n’y a pas de contrat légal".
Le groupe de Cristina n’est qu’une des multiples luttes qui forment cette révolte puisque neuf autres champs thématiques sont articulés dans la chaîne féministe :
- Droit au logement
- Education féministe
- Autodéfense
- Antiracisme
- Travailleuses domestiques
- Précarité
- Ecoféminisme
- Retraites dignes
- Dissidences de corps, de sexe et de genre
- Quartiers et villages.
(...)
Après avoir formé la chaîne pendant une heure, les féministes se sont réunies à la Puerta del Sol. Ensemble, elles ont crié les slogans qui ont déjà accompagné de nombreuses mobilisations : "Nous ne sommes pas toutes là, il manque les assassinées", "Ici nous sommes féministes" ou "Si nous faisons grève, le monde s’arrête".
A la fin de la manif, il a commencé à pleuvoir. C’est alors qu’ensemble, elles ont ouvert leurs parapluies violets en criant : "Il ne pleut pas, c’est le patriarcat qui pleure". (...)
il faut signaler l’opération araignée qui se mettra en route dans la région de Madrid à partir du 22 février. Une centaine d’assemblées féministes des quartiers et des villages se rendront en transport public au centre de la Ville en faisant des représentations qui dénonceront les violences faites aux femmes.
Par ailleurs, le Teatro del Barrio accueillera l’exposition de photos d’un concours d’images qui symbolisent les violences machistes et c’est le dimanche 1er mars, qu’aura lieu la course féministe.