
L’association Survie dénonce les pressions des autorités françaises et des autres puissances qui dictent aux autorités maliennes les conditions et la date du scrutin.
De très vives critiques ont été émises, tant par les plus hautes autorités maliennes, que des partis politiques et la société civile |3|, pointant notamment l’ingérence et les pressions françaises. La France et la communauté internationale restent sourdes et, malgré les préoccupations des Maliens, travaillent à imposer la mascarade.
Pour les autorités françaises, ces élections sont l’aboutissement d’une séquence d’ingérence politique, militaire et diplomatique dans la résolution de la crise malienne |4|, totalement décomplexée. (...)
Annulant la procédure d’appel d’offre, le gouvernement malien a attribué le marché des cartes électorales de manière discrétionnaire à Morpho Safran, société possédée à 30% par l’Etat français pour plus de 13 millions d’euros. Un contrat juteux qui augure d’un "marché de la reconstruction" qui saura bénéficier aux entreprises françaises.
Alors que les élections sont censées se faire dans un contexte de paix et de maîtrise du territoire, les "accords" de Ouagadougou maintiennent dans le flou la question du désarmement (...)
L’association Survie exige la fin de l’ingérence française au Mali et le retrait des 3200 soldats français toujours présents au Mali. Survie exhorte la France et l’Union européenne de cesser toute pression sur les autorités maliennes, dans le cadre de cette élection et par la suite.