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Regards/ la Midimale
Marche contre l’islamophobie : « Dimanche, on a rendez-vous avec l’histoire »
Omar Slaouti, Enseignant et militant associatif des quartiers populaires, Il était l’invité de La Midinale de Regards, Ce mercredi 6 novembre 2019
Article mis en ligne le 7 novembre 2019

Dimanche, à l’appel de plusieurs organisations politiques, syndicales et associatives, une marche au départ de la Gare du Nord à 13h sera organisée contre l’islamophobie et le racisme. Omar Slaouti, militant associatif des quartiers populaires, co-initiateur de la tribune publiée dans Libération, est l’invité de #LaMidinale.

Sur le malaise lié à certains signataires de la tribune

« S’ils ont signé la tribune, c’est qu’ils estiment qu’il y a une certaine cohérence. »

« Le fait que certains aient foot, piscine ou poney, ça les regarde. »

« Nous avons souhaité que ça soit un cadre large, unitaire et déterminé contre l’islamophobie. »

Sur le caractère liberticide de certaines lois

« On peut faire de la négation, être dans le déni absolu, mais il est évident que la loi de 2004 est liberticide, tout comme la sanctuarisation de l’Etat d’urgence qui vise certaines populations au quotidien, parce que susceptibles d’être terroristes. »

« L’islamophobie existe : elle est élitaire et vient de ceux qui gouvernent depuis la nuit des temps, de gauche comme de droite. »

Sur la liste des participant-es et des présent-es déclaré-es

« On est dans les fantasmes les plus absolus. »

« Les moteurs de notre mobilisation sont la mise en place de la société de vigilance par Emmanuel Macron ; les signaux faibles qu’il faudrait détecter ; ces femmes avec leur foulard qui se font continuellement agresser ; bref cette islamophobie rampante. »

« Nous avons souhaité que cela soit une manifestation, non pas d’initiés et de professionnels de la politique, mais de ceux et celles qui sont les premier-ères concerné-es par ces discriminations. »

Sur le terme d’islamophobie et sur le racisme

« On n’en est plus à des délires sémantiques. Si certains préfèrent “racisme anti-musulmans”, qu’ils viennent dimanche avec une pancarte contre le racisme anti-musulmans. »

« Ceux et celles qui se mobilisent contre l’islamophobie ont en tête la lutte contre toutes les discriminations raciales quelles qu’elles soient. »

« Certaines discriminations sont plus invisibilisées que d’autres. »

Sur la malaise à gauche

« Au-delà du clivage à gauche, ce que je retiens, c’est que cette initiative part des premiers concernés. »

« On ne peut pas pousser le déni très longtemps : l’islamophobie est une réalité structurelle. »

« L’islamophobie est issue d’une longue et ancienne histoire coloniale. »

« Aujourd’hui, il y a une islamophobie qui traverse le champ politique, de gauche et de droite. »

« On a tout à perdre dans des postures islamophobes. On a plus à partager dans nos luttes. » (...)

Sur le climat politique et médiatique

« L’ambiance me fait penser à des moments assez nauséabonds de l’histoire de France. »

« La réalité, c’est que certaines catégories de personnes sont montrées du doigt - je pense de manière opportuniste, pour faire un maximum de voix. »

« Il y a une chance, le 10 novembre, de réorienter définitivement les choses : soit on va dans le mur, soit c’est une chance pour toutes celles et ceux qui veulent vivre une autre société - et notamment une société à égalité - même si on n’est pas convaincu sur la totalité du texte et l’ensemble des signataires. »

« Si on rate le rendez-vous du 10 novembre, on rate un rendez-vous avec l’histoire pour changer le cours des choses. »