
Un an après la pénalisation des clients en France, MDM dénonce les conséquences de la prohibition, et appelle à décriminaliser entièrement le travail sexuel (travailleurSEs du sexe, clients, membres de la famille, et intermédiaires)
(...) Intervenant en France via 5 programmes de santé auprès des travailleuses du sexe, ainsi que dans plusieurs autres pays du monde, MDM a ainsi adopté une position semblable à celle d’Amnesty International, un an plus tôt.
La présidente de l’association, Dr Françoise Sivignon indique qu’« En France, un peu plus d’un an et demi après l’adoption de la loi visant à lutter contre le système prostitutionnel, nous constatons sans ambiguïté l’impact délétère des mesures adoptées. Confirmant nos pires craintes, nous assistons à l’isolement, la précarisation des travailleuses/eurs du sexe, leur éloignement des structures de soins et de prévention ainsi qu’à l’augmentation des expositions aux infections sexuellement transmissibles et à l’augmentation des violences à leur encontre »
Médecins du Monde avait déjà fait connaitre sa position contre la pénalisation des clients lors des débats parlementaires des années précédentes. Cette fois, l’organisation va plus loin, et explique appuyer son positionnement sur des principes fondamentaux que sont le fait de soigner, d’accompagner, et de promouvoir la réduction des risques et des méfaits. Les politiques de pénalisation sont donc considérées comme incompatibles avec un bon accès aux soins ou à la prévention. (...)
Il est par exemple impossible de mener des actions de prévention dans les établissements abritant le travail sexuel ou de mettre à disposition du matériel de prévention puisque celui-ci est utilisé comme preuve par la police qui fait fermer les lieux.
Pendant ce temps, le gouvernement annonce recevoir les associations catholiques et prohibitionnistes lundi 18 décembre prochain afin de poursuivre son action.