
Le film de François Ruffin, Merci Patron !, connaît un grand succès en salles [1]. À un point tel que l’on en a même parlé le 24 mars [2] – soit un mois tout de même après la sortie en salles –, dans l’émission de critique de cinéma diffusée sur le réseau Canal plus, « Le Cercle », animée par Daphné Roulier, également présentatrice de « L’Effet papillon ». Et de toute évidence, contrairement à la quasi-totalité de ses chroniqueurscertains de ses chroniqueurs (tous, visiblement), Daphné Roulier n’a pas aimé le film, et a tenu à le faire savoir, quitte à raconter un peu n’importe quoi en empêchant tout le monde d’en parler.
Le lancement de la courte discussion [3] au sujet du film est éloquent :
Daphné Roulier : Pour revenir sur le thème cinéma et société je vous propose de revenir sur un film sorti le 24 février. Dans Merci Patron !, le journaliste militant François Ruffin, un hybride de Jean-Luc Mélenchon et Patrick Sébastien, orchestre la vengeance d’un couple de salariés contre le PDG de l’entreprise qui les a licenciés, un certain Bernard Arnault, coupable d’avoir délocalisé sa filiale textile. Cette comédie documentaire potache se taille un joli succès en salles, il montre la lutte des classes, comme une farce et arnaque où les plus forts ne gagnent pas forcément. Jacky…
François Ruffin serait donc « un hybride de Jean-Luc Mélenchon et Patrick Sébastien ». Un commentaire d’une très grande finesse, qui confirme que Daphné Roulier n’a rien d’une « militante » – comme la suite de la discussion va le démontrer – et sait mêler habilement analyse politique et critique culturelle : une hybride de Jean-Pierre Elkabbach et David Guetta en quelque sorte ? On notera en outre, au passage, l’emploi du terme « vengeance », beaucoup plus négativement connoté que, par exemple, « revanche », ainsi que l’évocation d’un « couple de salariés » alors que les protagonistes du film, les époux Klur, ne sont justement plus des salariés mais des… chômeurs. Une présentation « un tantinet malhonnête » en somme [4]. (...)