
Un travail titanesque d’évaluation de la contamination au mercure d’origine humaine a récemment été réalisé. Le dépôt océanique de ce métal aurait plus que doublé au cours du siècle dernier ! Les thons, les espadons et les fruits de mer sont largement contaminés et affectent l’Homme. Retour sur le cheminement du polluant, des sources à la contamination chez l’Homme.
Le mercure est un métal particulièrement dangereux pour les animaux. Toxique pour le système nerveux, il atteint surtout les organismes en développement. Chez la femme enceinte, il peut aisément provoquer d’irréversibles malformations du fœtus. Chez l’adulte, si le mercure est connu pour être un neurotoxique puissant, il peut également provoquer des perturbations rénales ou des problèmes de fertilité.
Très volatil, ce composé se retrouve partout. En dépit de son impact sur la santé, les émissions de mercure dans l’air ont considérablement augmenté au cours du siècle dernier. C’est une conséquence directe de l’activité humaine (...)
les simulations suggèrent qu’une réduction de 20 % du dépôt de mercure diminuerait de 16 % le niveau de mercure des poissons. Toutefois, une réduction de 20 % des dépôts de mercure exige des diminutions importantes des émissions anthropiques actuelles, compte tenu de l’importante accumulation de mercure dans les environnements terrestres et les eaux océaniques. (...)
Il y a malgré tout une bonne nouvelle : le processus de contamination est réversible. En réduisant les émissions anthropiques, les animaux marins seront moins contaminés.