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Microcrédit et autogestion en Argentine
Article mis en ligne le 25 août 2017
dernière modification le 24 août 2017

L’UST-MNCI |1|, organisation affiliée à la Via campesina regroupe paysans et communautés rurales de la région de Mendoza, en Argentine et développe une expérience de microcrédit originale, autogérée par l’association pour le seul bénéfice de ses membres. Nous avons voulu en savoir plus.

L’UST regroupe plus de 25 communautés de la province de Mendoza (Argentine). Ses membres sont des paysan-nes, des ouvrier-e-s agricoles, des éleveurs et il y a une forte participation des jeunes et des femmes. Quant au MNCI, il regroupe des organisations de base et démocratiques, qui cherchent à améliorer les conditions de vie de leurs membres, renforcer leurs droits, préserver leurs territoires |2|.

Une région aride, au pied des Andes

Ces communautés vivent dans une région au climat aride et semi-aride, avec deux agroécosystèmes différents : une zone irriguée (oasis) et la zone non irriguée. En zone irriguée, on pratique une agriculture intensive (horticulture, vignobles, arboriculture fruitière), pratiquée dans de grandes propriétés qui ont besoin de main d’oeuvre salariée et parallèlement de petits agriculteurs travaillent comme fermiers ou métayers. Les familles d’ouvriers agricoles constituent la majorité de la population, elles n’ont pas accès à la propriété de la terre et travaillent en majorité sans contrats, pour des salaires bas et variables selon les cycles de production et les aléas climatiques. La pauvreté est bien plus importante dans les zones rurales que dans les zones urbaines, et les zones les plus riches sur le plan agricole sont souvent celles qui comptent la population rurale la plus pauvre.
La zone non irriguée représente 97 % de la superficie de la province. L’économie y repose principalement sur le petit élevage extensif (caprins surtout, ovins, bovins). Les terres sont d’usage communautaire, mais cette forme de propriété collective n’est pas garantie par des titres, d’où une grande précarité. L’autre grand problème est celui de l’accès à l’eau. (...)

L’UST travaille sur différents axes : genre (formations, aide aux victimes de violence…), éducation (école secondaire habilitée par l’Etat, formation postbac), territoire et droits humains (soutien aux paysans en cas de conflits, ateliers sur la terre, l’eau), communication (3 radios communautaires FM).
L’UST développe différents systèmes de production et de commercialisation, tenant compte de la multiplicité des acteurs et des réalités territoriales, reliant les activités et permettant de meilleurs bénéfices pour les producteurs. (...)