
Les chats tuent beaucoup plus d’oiseaux que les éoliennes
L’éolienne est souvent présentée comme une menace pour les oiseaux et les chauves-souris par exemple. Oui, les éoliennes ont un impact sur leur mortalité mais cet impact est aujourd’hui très faible, surtout en comparaison avec d’autres constructions humaines. Ainsi, selon une étude de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), un organisme que l’on ne peut pas suspecter de négliger le sort des volatiles, le nombre de collisions entre des oiseaux et des éoliennes est relativement faible en France et comparable à ce qui est observé dans d’autres pays comme le Canada ou les USA.
La réglementation française oblige les constructeurs d’éoliennes à choisir des zones peu empruntées par les oiseaux pendant leurs migrations et loin des endroits où ils ont l’habitude de construire leurs nids. La LPO travaille en partenariat avec les développeurs d’éoliennes afin que ces derniers prennent sincèrement en compte le sort des oiseaux. La LPO est plutôt contente du travail en commun effectué. Par exemple, l’association a réussi à faire valoir un ralentissement ou un arrêt des pales des éoliennes en période migratoire ; autrement dit aux « heures de pointe » pour les oiseaux.
De plus, la mortalité des oiseaux à cause de collisions avec des éoliennes est infiniment plus faible que celle dûe à des collisions avec des immeubles, des lignes à haute tension, des automobiles... et même que la mortalité due aux chats domestiques (qui en tuent 1 000 fois plus que les éoliennes). Ce sont les résultats d’une étude scientifique commandée en 2013 par le US Forest Service. (...)
Une éolienne fait moins de bruit qu’une conversation à voix basse
Les éoliennes émettent moins de bruit qu’une conversation à voix basse. À 500 mètres de distance, soit la distance minimale imposée par la réglementation française entre une éolienne et une habitation, le bruit est généralement inférieur à 35 décibels. (...)
Non, la France ne sera pas recouverte d’éoliennes
Dans un mix énergétique composé de toutes les sources d’énergie renouvelable (solaire, éolien, hydraulique, géothermie, biogaz, marémotrice, hydrolien...), moins d’une commune sur deux, sur les 36 000 que compte la France, aurait besoin de s’équiper d’une éolienne puisqu’il en faudrait entre 10 000 et 15 000 pour répondre à la demande. Il n’y a donc pas de raison de trouver la mise en place d’éoliennes aberrante (...)
Une éolienne, est-ce vraiment moche ?
Trouver une éolienne moche ou jolie, c’est une histoire de goût personnel et l’on ne se risquera pas à commenter vos goûts et couleurs !
On peut cependant noter que le paysage français est déjà marqué par la présence de nombreuses infrastructures et installations industrielles qui ne sont pas des sources d’énergie verte et que nous avons parfois tendance à ne plus voir (...)
Non, on ne construit pas des éoliennes n’importe comment
De manière générale, l’implantation de nouvelles éoliennes en France est rigoureusement encadrée par les pouvoirs publics. Des études d’impact sont d’abord réalisées pour estimer les conséquences de ces constructions sur les animaux, le paysage, le patrimoine, etc. Les élus locaux et les habitants sont également informés et consultés préalablement à tout début de travaux. Enfin, construire un parc contenant au moins une éolienne d’une hauteur supérieure ou égale à 50 mètres implique d’obtenir un ensemble d’autorisations administratives délivrées par le Préfet et notamment une « autorisation environnementale unique » qui centralise les conformités aux différentes législations : Code forestier, Code du patrimoine, etc.
On peut donc ne pas aimer l’implantation d’éoliennes en France pour des tas de raisons différentes, mais c’est faux de dire que leur développement est anarchique ou très mal encadré.