
Nikos et Savas, les deux étudiants intoxiqués au monoxyde de carbone à Larissa, ont été emportés par l’austérité, ainsi que par une certaine méconnaissance du danger encouru. La Grèce et ses bûches, finiront alors tôt ou tard dans un autodafé social forcement lumineux et probablement même, final.
Trois autres étudiants restent hospitalisés à Larissa (03/03), dont un, dans un état critique. « Leurs assassins portent un nom : Yannis Stournaras [ministre des Finances], Antonis Samaras [premier Ministre], Evangelos Venizélos [chef du Pasok] et Fotis Kouvelis [chef du parti gouvernemental de la « Gauche démocratique »], ainsi que tous ceux, qui soutiennent leur politique d’austérité », a déclaré depuis la blogosphère un « père anonyme », nouvelle, qui a aussitôt fait le tour d’internet et des autres médias. (...)
« La plus grande violence c’est la pauvreté – Deux étudiants morts, vous nous tuez, partez », pouvait-on lire sur deux banderoles déployées par des étudiants, place de la Constitution samedi (02/03). Le lendemain, c’est-à-dire ce dimanche (03/03), les troïkans imperturbables, se sont rendus au ministère des Finances tout proche, et dans l’indifférence générale, visiblement à la grande surprise de certains de nos « adespotes », habitués des lieux. Sur un mur tout proche on pouvait encore lire (et) depuis un moment déjà : « Ils veulent faire de nous, des esclaves », j’y ajouterai, de surcroît « desposés » ! C’est sans doute pour cette raison que certains magistrats à la Cour des comptes se refusent à rencontrer la délégation troïkane, au motif que cette dernière est « exo-institutionnelle », donc certains visiteurs du pays ne sont pas forcément attendus les bras ouverts chez nous, c’est le moins qu’on puisse dire (Kathimerini par exemple, 03/03). (...)