
Dans une enquête approfondie en quatre parties, Reporterre révèle l’ampleur de la montée des eaux sur les littoraux français, qui risque d’être plus importante que prévu selon les scientifiques. Comment élus et locaux s’y préparent-ils ? Un repli est-il inévitable ?
[1/4] Hauts-de-France, Lacanau, Camargue… la montée des eaux devient critique (...)
lles, portuaires, touristiques, mais aussi d’agriculture et d’espaces naturels varient d’un territoire à l’autre. Les zones rétrolittorales (s’étendant en arrière du trait de côte) seront également touchées par les remontées d’eau de mer, notamment dans les estuaires.
Comment préparer la délocalisation inéluctable de certaines installations ? Faut-il ériger de nouvelles digues, en dépit de leur coût faramineux et de leurs conséquences sur l’environnement ? Les réponses à ces questions reposent sur des choix politiques qui nous concernent tous. D’un côté, l’État encourage les communes à limiter leur urbanisation en bord de mer, pour éviter de nouveaux drames comme celui qui s’est produit lors de la tempête Xynthia, en 2010. D’un autre, il rechigne à donner aux maires les moyens de déplacer les installations à risque. Des situations similaires à celle du Signal, immeuble de Soulac-sur-Mer (Gironde) évacué dans l’urgence en 2014, car situé sur une dune qui s’érodait, risquent de se multiplier. (...)
[2/4] Montée des eaux en France : les prévisions alarmantes des scientifiques (...)
[3/4] Montée des eaux : un repli inévitable mais des outils juridiques introuvables (...)
Les installations en bord de mer vont devenir de plus en plus risquées à mesure que la mer monte et les littoraux s’érodent. Mais face à ces phénomènes, élus et habitants sont laissés dans l’expectative : aucune disposition juridique et financière ne permet d’envisager le repli. Un statu quo qui pourrait s’avérer dangereux. (...)
[4/4] Face à la montée des eaux, s’adapter plutôt que bétonner (...)
Et si, au lieu de protéger nos côtes avec des digues en béton, nous laissions la mer entrer et composions avec l’environnement ? Clairement, cette option n’est pour l’instant que très rarement envisagée. Les communes n’ont pas les moyens juridiques et financiers pour envisager de relocaliser les installations et sont souvent dans des logiques d’urbanisation tout autres.
La réflexion sur le sujet existe pourtant en France, notamment via le Conservatoire du littoral, dont la mission est d’acquérir des terrains pour les préserver et accueillir du public, en collaboration avec des collectivités ou associations gestionnaires. (...)