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Les eaux glacées du calcul égoïste
Montpellier : les marchands d’eau font la foire
Article mis en ligne le 23 juin 2015
dernière modification le 18 juin 2015

Les 27 et 28 mai derniers, Hydrogaïa, le 5ème « salon international de l’eau » se tenait à Montpellier, qui s’enorgueillit de posséder un « Pôle eau », tout entier dévolu a sa marchandisation effrénée. Selon nos envoyés très spéciaux présents sur place, « c’est de pire en pire chaque année… »

Florilège des interventions dans les conférences.

 Alain Griot (sous-directeur de l’innovation au Ministère de l’Ecologie) :

"La réglementation française est trop contraignante pour les entreprises privées"

"Le code des marchés publics doit être assoupli"

"La transposition des directives européennes sur les marchés publics et les concessions doit être l’occasion d’assouplir la réglementation"

 Benoît Gillmann (SWELIA) :

"Le principe de précaution tue l’innovation"

 Jean François Blanchet (BRL) :

"Aqua Domitia permet d’économiser l’eau"

"Aqua Domitia permet une gestion de la demande en eau respectueuse de l’environnement"

"Aqua Domitia démontre le savoir-faire de BRL"

 Jean Michel Lobry (journaliste-animateur des conférences) :

"Aqua Domitia est un projet exemplaire"

 X ? (BRL) :

"BRL est une société privée qui se doit de vendre des produits et services performants aux collectivités locales et territoriales"

La propagande hallucinante autour d’Aqua Domitia avait pour but de promouvoir BRL auprès de clients africains et asiatiques potentiels qui étaient présents au Salon. Blanchet (DG de BRL) a ressorti le couplet du service public régional de l’eau exploité par BRL, société d’aménagement régionale à vocation mondiale. Mais un gars de BRL qui présentait un logiciel de modélisation des submersions marines a craché le morceau : BRL obéit à une logique d’entreprise privée. (...)

Les intervenants de la Banque Mondiale et de l’AFD qui parlaient un peu trop de la nécessaire consultation des populations concernées par les projets se sont faits recadrer par le journaliste-animateur : les « parties-prenantes » ce sont d’abord les entreprises privées et leurs donneurs d’ordre publics ; ces projets doivent créer de la valeur pour les entreprises privées et il faut donc que la Banque Mondiale et l’AFD aident les entreprises à conquérir des marchés. Conclusion de tous les intervenants : PPP avenir radieux de l’humanité... (...)