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Mostra de Venise 2023, festival anti-MeToo
#Venise #cinema #MeToo
Article mis en ligne le 6 septembre 2023

Peu de réalisatrices dans la sélection officielle, des coups de projecteurs sur des réalisateurs mis en cause dans des affaires d’agressions sexuelles… La vague #MeToo aurait-elle contourné la Mostra de Venise ? La 80e édition du festival de cinéma qui a lieu du 30 août au 9 septembre, accumule les signaux le laissant penser.

D’abord la sélection. Sur 23 films en lice pour le Lion d’Or, cinq ont été réalisés par des femmes et 19 par des hommes.

Pas glorieux, mais petite lueur : le directeur du festival semble ne plus trouver ça normal : « Les films de femmes sont peu nombreux, […] il faut évidemment lutter pour que les choses changent », a déclaré Alberto Barbera.

En 2018, ce directeur se montrait si méprisant envers les femmes que le réalisateur Jacques Audiard poussait un grand coup de gueule .

Et puis la mise en vedette, une énième fois, de cinéastes mis en cause dans des affaires d’agressions sexuelles (qu’ils contestent) : Roman Polanski et Woody Allen sont sélectionnés hors-compétition avec leurs nouveaux film respectifs et Luc Besson est compétition officielle.

(...) message à la jeune génération : intégrez les comportements de vos aîné·e·s, et taisez-vous. »

Et ces aîné·e·s ne se privent pas de donner leur avis. Woody Allen a profité de son passage sous les projecteurs pour défendre le dirigeant du football espagnol Luis Rubiales dans le quotidien espagnol El Mundo, en déclarant : « Il ne l’a pas violée, ce n’était qu’un baiser… Il est difficile de comprendre qu’une personne puisse perdre son emploi pour avoir embrassé quelqu’un. » (...)

Puis, lors de la projection du film de Roman Polanski, des manifestantes venues dénoncer la sélection criant « non à la culture du viol » et distribuant une brochure intitulée Arrêtez de mettre les projecteurs sur les violeurs (Turn the spotlight off on rapists).

Ce festival anti-MeToo ressemble à un backlash. Les trois dernières années, ce sont en effet des femmes qui ont reçu le Lion d’or semblant ouvrir une nouvelle ère moins misogyne pour le cinéma…

Lire aussi :

 (Mediapart)
Venise, Deauville : les festivals de cinéma secoués par #MeToo

La sélection à la Mostra de Venise et au festival de Deauville de cinéastes accusés de violences sexuelles (Luc Besson, Roman Polanski, Woody Allen) suscitent de vives protestations. Deux collectifs féministes ont mené une action simultanée à Venise, Deauville et Paris.

AprèsAprès Cannes au mois de mai, le mouvement #MeToo s’invite à nouveau dans l’actualité cinématographique. La Mostra, le festival de Venise qui se tient du 30 août au 9 septembre, est secouée par une polémique autour de la sélection de trois cinéastes accusés de violences sexuelles : Roman Polanski, Woody Allen et Luc Besson.

Parallèlement, le festival du cinéma américain à Deauville (Calvados) a sélectionné le nouveau film de Luc Besson, Dogman, et invité le cinéaste à une rencontre ce dimanche.

Pour protester contre ces choix, Tapis rouge colère noire et Punto Froce – deux collectifs féministes anonymes qui regroupent, en France et en Italie, des cinéastes et technicien·nes du cinéma luttant contre les violences morales, sexistes et sexuelles dans leur industrie – ont mené dans la nuit du 2 au 3 septembre trois collages simultanés à Venise, Paris et Deauville. (...)