
Les écrivains américains subiraient une pression forte, s’infligeant une censure motivée par la surveillance qu’exerce la NSA. La National Security Agency, agence de surveillance au coeur de l’actualité depuis des mois pour ses écoutes et autres espionnages des États, inciterait les auteurs à brimer leur créativité.
Le centre PEN America a sollicité le mois dernier 528 membres de son organisation, leur demandant s’ils évitaient les sujets controversés dans leur travail. « Au moins 85 % des écrivains ont répondu à l’enquête du PEN, assurant qu’ils sont inquiets de la surveillance gouvernementale des Américains et 73 % des auteurs n’ont jamais été aussi préoccupés par leurs droits à la vie privée et la liberté de la presse qu’à ce jour. »
Au travers du programme de surveillance PRISM, impulsé par la NSA, c’est tout un réseau de contrôle des échanges électroniques qui ont été mis en place sur le territoire, durant l’administration Bush. Par décret présidentiel, la NSA est en effet autorisée, sans mandat judiciaire, à écouter et remonter appels téléphoniques, emails, et toute forme d’activité sur internet.
Les révélations d’Edward Snowden ont partiellement levé le voile sur l’ensemble de cette machination. (...)