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France 24
Nice : la justice donne tort au préfet et suspend le renvoi de migrants mineurs en Italie
Article mis en ligne le 24 février 2018

Le tribunal administratif de Nice a donné tort au préfet des Alpes-Maritimes et suspendu vendredi le refus d’entrée en France de 19 mineurs africains non accompagnés. Leur renvoi en Italie était contesté par 23 associations ou églises.

(...) Attaqué depuis des mois et déjà pris en défaut par le tribunal administratif à plusieurs reprises, le préfet des Alpes-Maritimes Georges-François Leclerc était venu en personne mercredi à la barre défendre la décision de la police aux frontières de renvoyer aussitôt à Vintimille ces migrants mineurs, arrivés à la gare de Menton le week-end dernier. (...)

C’est un nouveau camouflet pour le préfet des Alpes-Maritimes. Le tribunal administratif de Nice lui a donné tort et suspendu vendredi 23 février le refus d’entrée en France de 19 mineurs africains non accompagnés, dont le renvoi en Italie était contesté par 23 associations ou églises.

Attaqué depuis des mois et déjà pris en défaut par le tribunal administratif à plusieurs reprises, le préfet des Alpes-Maritimes Georges-François Leclerc était venu en personne mercredi à la barre défendre la décision de la police aux frontières de renvoyer aussitôt à Vintimille ces migrants mineurs, arrivés à la gare de Menton le week-end dernier.

>> À voir : "Vidéo : avec les migrants de Vintimille, qui tentent de gagner la France"

Statuant en référé, le juge administratif a ordonné vendredi que la décision refusant leur entrée sur le territoire français et prévoyant leur réacheminement vers l’Italie soit "suspendue" pour chacun d’entre eux, sauf pour une jeune femme dont la date de naissance déclarée a exclu qu’elle soit mineure.

Situation "ubuesque"

Interpellés au faciès, selon leurs avocats, ces jeunes Soudanais, Érythréens ou Égyptiens s’étaient vu remettre un formulaire disant qu’ils voulaient repartir, sans accès à un interprète, ni saisine du procureur de la République, ni possibilité de demander l’asile. Certains avaient été refoulés après une nuit passée enfermés dans un Algeco, selon leurs avocats, qui avaient dénoncé une situation "ubuesque au regard du droit français et international". (...)