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la dépêche
Nigeria : colère après la disparition de lycéennes lors d’une attaque de Boko Haram
Article mis en ligne le 23 février 2018

Quatre jours après l’attaque d’une école à Datchi, la plus grande confusion régnait dans cette ville du nord-est du Nigeria, où des heurts ont éclaté entre forces de l’ordre et habitants, toujours sans nouvelles des dizaines de jeunes filles portées disparues.

La police a affirmé mercredi que 111 élèves de l’internat pour filles de Dapchi manquaient à l’appel depuis une attaque menée par des combattants du groupe jihadiste Boko Haram lundi soir.

Leur disparition a ravivé la crainte d’un "nouveau Chibok", du nom de la ville de l’Etat voisin du Borno où Boko Haram avait enlevé 276 élèves d’un internat en avril 2014, provoquant une vague d’indignation mondiale.

"Le choix des cibles de Boko Haram, des écoles, des marchés et des lieux de culte, reflète la cruauté des organisations terroristes", a estimé jeudi la porte-parole du département d’État américain, Heather Nauert.

Le gouverneur de l’Etat de Yobe, Ibrahim Gaidam, a finalement expliqué jeudi aux parents des élèves manquantes qu’elles n’avaient pas été "sauvées" par l’armée, comme l’avait annoncé son porte-parole la veille au soir.

"Personne n’a vu ces filles être emmenées dans des véhicules, il est possible que certaines d’entre elles aient croisé des motocyclistes en fuyant et qu’ils les aient emmenées quelque part", a déclaré M. Gaidam au cours de sa visite dans la résidence du chef de la communauté.

Face à ces annonces contradictoires, des jeunes en colère ont alors dressé des barricades et incendié des pneus sur la route, caillassant le convoi du gouverneur, a constaté un journaliste de l’AFP.

Plusieurs véhicules ont été endommagés par les jets de pierre, tandis que la police et les soldats pourchassaient la foule. (...)