
Les Zadistes construisent depuis le début de la semaine un grand hangar pouvant servir en cas d’intervention policière...
Ils sont venus du Finistère, de l’Aveyron, des Alpes de Haute-Provence, d’Allemagne ou d’Italie. Depuis le début de la semaine, près de 80 charpentiers professionnels et amateurs sont réunis sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes pour se former aux rudiments de la charpente traditionnelle et participer à un chantier commun. (...)
A la scie circulaire, on préfère donc les haches, doloires, rabots et équerres à main. Les participants écoutent les conseils des plus expérimentés et reproduisent, avec application, des gestes pouvant devenir rapidement pénibles compte tenu de la chaleur. La fameuse « zone de non-droit », tant décriée par la plupart des élus pro-aéroport, a des allures de fourmilière besogneuse.
Prêt à servir en cas d’expulsion
Au-delà sa mission pédagogique, l’ouvrage servira aussi la lutte anti-aéroport. Les Zadistes imaginent en effet ce hangar, doté d’une tourelle d’observation, comme un « point d’appui pour le mouvement en cas de tentative d’expulsion ».
« Il pourra servir d’espace de ralliement pour l’accueil des personnes ou pour du stockage de matériel, explique un membre du groupe. Et si la menace s’estompe, on lui trouverait un usage agricole. » Posée au sol dans un premier temps, la construction sera dressée au plus tard le 8 octobre à l’occasion d’une journée de mobilisation sur la ZAD. (...)
Depuis l’opération César [tentative d’évacuation de la ZAD en 2012], ce sont plusieurs dizaines de bâtiments qui ont été construits. Des activités de maraîchage, d’agriculture, de boulangerie se sont développées. On continue à résister et à bâtir pour l’avenir. »