
Sommes-nous capable de changer notre société ? Et pour cela, possédons-nous les clés de décryptage nécessaires à une prise de conscience ?
(...) La société civile a-t-elle conscience des enjeux sociétaux actuels, et si oui, est-elle prête à se révolter, à faire changer les choses ? Quelles concessions sommes-nous capables de faire sur notre quotidien, nos besoins et nos envies ? Pour ma part, j’avoue éprouver de grandes difficultés face à ces questionnements (...)
Une chose est sure, comme l’a très bien dit Kofi Annan : « C’est l’ignorance et non la connaissance qui dresse les hommes les uns contre les autres ». Et là se trouve à mon avis la pierre angulaire du problème. La méconnaissance profonde des peuples sur ce qui les entoure, sur les mécanismes politiques, économiques, sociétaux et financiers qui façonnent notre quotidien. Pour aller plus loin, je dirais même plus le manque d’intérêt que peuvent avoir beaucoup de personnes pour la « chose publique ». (...)
Mais finalement ce désintérêt est-il une cause, ou une conséquence de la pauvreté de l’ « information » que l’on nous sert ? Là est toute la question. Pour ma part j’ai ma petite idée là dessus…
Les médias en sont pour moi les principaux responsables, mais le désintérêt des citoyens pour l’information alternative est à mettre sur le même plan.
Par alternative, j’entends une certaine presse écrite, le net, les ouvrages littéraires, etc. (...)
A titre d’exemple : comment un journal comme le Figaro, détenu par l’illustre marchand d’arme/politicien Dassault, peut-il relater des évènements dans un pays susceptible de lui acheter des avions de combat ? Comment les rédacteurs du Figaro peuvent-ils faire leur travail, par exemple sur les Emirats arabes unis, si ce même état est susceptible de passer des contrats avec une autre entreprise détenue par leur employeur ? (...)
Il faut tout de même souligner qu’une infime part des chaînes de télévisions (ARTE en France, chaînes du service public à certaines heures) proposent des programmes axés sur l’éducation citoyenne, la connaissance et moins portés sur les show, le strass et les paillettes (...)
L’éclosion de plateformes communautaires, de blogs et de sites d’informations alternatifs représente alors une vraie alternative à l’information dominante aseptisée. La pérennisation d’internet comme nouveau support d’information presque sans limites, est il me semble, une révolution dans le monde des médias. Reste à savoir ce que tout un chacun voudra en faire…