
Cette nuit de vendredi 16 décembre à samedi, à Louhossoa (Pays-Basque), des personnalités de la société civile ont été interpellés par le RAID, alors qu’ils tentaient de rendre inutilisable le stock d’armes de l’organisation séparatiste basque, ETA, avant de le remettre ultérieurement aux autorités françaises.
Les personnes interpellées, avec qui nous partageons nombres d’engagements et de luttes, sont connus pour leur rejet de la violence et pour leur non appartenance à l’organisation séparatiste ETA.
Certains vont tenter de retourner cette arrestation en les accusant d’être instrumentalisés. Ce serait ignorer la dernière déclaration publique d’ETA qui annonce confier à la société civile « la responsabilité politique du désarmement » et indique : « Notre objectif est de pouvoir déclarer dans les plus brefs délais qu’ETA n’est plus une organisation armée. »
Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme, LDH, aurait aussi du être présent à Louhossoa cette nuit et a participé aux échanges de courrier avec ETA pour entamer ce processus de désarmement, corolaire indispensable au processus de paix. Avec Txetx Etcheverry et Michel Berrocohirigoin, il écrivait récemment : « Nous nous situons en intermédiaires entre une organisation armée avec laquelle nous n’avons aucun lien ni subordination, et un Etat que nous voulons amener à réfléchir. Ceci peut être qualifié de prétentieux, mais nous avons décidé de prendre nos responsabilités avec la conviction que cela peut être utile à la paix. » (...)