
C’est ainsi que l’excentrique dictateur illustre en une phrase toute sa considération pour le genre féminin (peut-être devrais-je dire « le sexe faible » ?). Voilà qui donne envie d’en savoir plus sur le comportement de Kadhafi vis-à-vis des femmes.
En 2007, suite à la visite du chef d’Etat libyen en France, Memona Hintermann, grand reporter à France 3, déclare qu’elle a été victime d’une tentative de viol de Mouammar Kadhafi en 1984 lors d’un reportage en Libye. « Quand je vois ce type, je le revois devant moi, me menaçant de me flinguer », déclare-t-elle.
Nous avons appris cette semaine que les amazones qui constituaient la garde rapprochée de Kadhafi – ces impressionnantes militaires qui le suivaient dans tous ses déplacement – étaient régulièrement violées par ce dernier, puis cédées gracieusement à ses fils ou proches collaborateurs, qui leurs faisaient subir le même sort. Il y aurait eu en tout 400 jeunes femmes gardes du corps, formées à l’académie militaire pour femmes de Tripoli. Vierges lors de leur recrutement, elles avaient pour obligation d’être parfaitement maquillées et manucurées lors de leurs apparitions en public. Des trophées que Kadhafi se plaisait à exposer au monde entier.
Récemment, une psychologue de Benghazi a entendu cinq de ces femmes. L’une d’elles a raconté qu’elle fut enrôlée de force, que des soldats ont menacé de jeter son frère en prison si elle ne rejoignait pas cette garde. (...)
Cet homme qui se plaît à considérer les femmes comme des objets sexuels a pourtant contribué à améliorer leur condition en Libye. Il a limité la polygamie, interdit l’excision, il a également combattu les mariages arrangés et fait en sorte que l’éducation soit gratuite pour tous et toutes.
Sa fille, Aïcha, est devenue avocate internationale et a fait partie de la défense de Saddam Hussein lors de son procès. Dotée d’une forte personnalité, elle fut même un temps pressentie pour prendre la succession de son père. (...) Wikio