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ici.Radio Canada/AFP
Nouveau désaccord à l’ONU autour des droits LGBTQ
#ONU #LGBTQ #droits
Article mis en ligne le 10 juin 2023

Un nouveau désaccord parmi les pays membres de l’ONU autour des droits LGBTQ a pour la première fois empêché vendredi d’adopter le programme de travail et le budget de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Ces différences de vues sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre pourraient retarder durablement ou même bloquer l’approbation du budget bisannuel de 885 millions de dollars de l’OIT, en plein mois des Fiertés LGBTQ

.

Selon les diplomates interrogés par l’AFP, cette impasse s’inscrit dans un effort plus large et concerté des pays africains et musulmans dans l’ensemble de l’ONU

pour supprimer les références à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre.

Les pays membres du comité des finances de la Conférence internationale du travail, l’organe décisionnel de l’OIT, "n’ont pas été en mesure de parvenir à un consensus sur le programme et le budget de l’OIT pour 2024 et 2025", a révélé vendredi à la presse la porte-parole de l’agence, Rosalind Yarde. (...)

La formule qui fait débat fait référence à "d’autres groupes de population touchés par la discrimination et l’exclusion, notamment pour des motifs de race, d’orientation sexuelle et d’identité de genre", a expliqué Mme Yarde.

Le groupe de pays africains et l’Organisation de la coopération islamique (OCI) "n’ont pas voulu inclure de formulation relative à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre dans le document de programme et budget, en particulier en ce qui concerne le travail du bureau dans leurs pays", a souligné la porte-parole.

Pourtant, selon plusieurs observateurs, des références similaires avaient été incluses dans les budgets-programmes précédents sans opposition significative. (...)

La commission des finances de l’OIT doit continuer à négocier, mais si elle ne parvient pas à un accord, la question sera renvoyée à la plénière de la Conférence internationale du Travail lundi.

La question échapperait donc aux seuls gouvernements, l’OIT étant la seule agence de l’ONU

qui fonctionne sous un système tripartite : États, représentants des salariés et représentants des employeurs.

La plénière pourrait alors être invitée à voter sur le texte non amendé, ou un groupe de pays pourrait présenter une nouvelle résolution qui serait mise aux voix. Ce scénario ne s’est jamais produit et on ne sait pas ce qui pourrait arriver si un tel vote n’obtenait pas la majorité requise des deux tiers.