
Depuis 2019, le marché des services de l’informatique en nuage qui se nomme le Cloud, se développe rapidement en Afrique avec de nombreux investissements de grandes firmes internationales. Ces installations permettent aujourd’hui à l’Afrique du Sud de maîtriser une puissance numérique capable d’assurer le développement pérenne de son économie.
Toutes les informations numérisées qui transitent par internet sont stockées dans des fermes d’ordinateurs dénommées « serveurs ». Ces centres de données hébergent aussi des programmes d’intelligence artificielle qui offrent un ensemble de services informatiques et une puissance de calcul que les usagers du Web, les entreprises ou encore les services gouvernementaux consomment à la demande et selon leurs besoins.
Jusqu’à présent, les pays africains cédaient le traitement de leurs données aux grandes firmes high-tech, en dehors de leurs frontières. Rapatrier sur leurs territoires les fermes de serveurs du « cloud computing » selon le terme anglais ou de « l’informatique en nuage » en français, est devenue une tendance de fond dans de nombreux pays du continent (...)
En multipliant les centres de données sur leurs territoires, la plupart des acteurs gouvernementaux africains souhaitent faire évoluer rapidement la puissance numérique de leurs pays respectifs. Et du Sénégal, à la Côte-d’Ivoire en passant par l’Afrique du Sud, le déploiement de cette informatique en nuage est motivé par le souci de recouvrer une souveraineté politique, économique et numérique dont profiteront tous les pays du continent.