
Depuis des années, l’Union africaine revendique "au moins deux sièges permanents", avec droit de veto, au sein de cet organe des Nations unies.
Le chef d’Etat sénégalais et président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall, a une nouvelle fois demandé devant l’Assemblée générale de l’ONU une réforme du Conseil de sécurité pour que l’Afrique soit mieux représentée. Dans son discours (reproduit in extenso par Le Soleil), Macky Sall relève le caractère obsolète du Conseil de sécurité et revendique la participation de l’Afrique dans les institutions onusiennes.
"Près de quatre-vingts ans après la naissance du système des Nations Unies et des Institutions de Bretton Woods, il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus juste, plus inclusive et plus adaptée aux réalités de notre temps" Macky Sall, président du Sénégal (...)
L’heure du changement est venue, selon le président sénégalais. "Il est temps de vaincre les réticences et déconstruire les narratifs qui persistent à confiner l’Afrique à la marge des cercles décisionnels. Il est temps de faire droit à la juste et légitime revendication africaine sur la réforme du Conseil de Sécurité, telle que reflétée dans le Consensus d’Ezulwini", dit-il.
Le Consensus d’Ezulwini , élaboré en 2005, est la position commune africaine sur la réforme des Nations unies. (...)
Le Conseil de sécurité est l’un des six organes principaux des Nations unies. Il constitue un conseil restreint de pays membres de l’organisation veillant au maintien de la paix et de la sécurité dans le monde. Il est constitué de cinq permanents (les vainqueurs de la Seconde guerre mondiale : Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) qui disposent d’un droit de veto et de dix non permanents élus pour deux ans par l’Assemblée générale, en tenant compte de la répartition géographique. L’Afrique dispose de trois sièges.
La réforme du Conseil de sécurité est régulièrement évoquée, afin d’améliorer sa représentativité et l’efficacité de son travail, mais elle n’est nullement à l’agenda de l’ONU. En effet, présentée comme source d’instabilité, elle est à chaque fois reportée sine die.