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CP Productions
OPÉRATION CORREA 1er épisode : les ânes ont soif
Un film de Pierre Carles avec la participation de Nina Faure et Aurore Van Opstal
Article mis en ligne le 3 octobre 2014

Bonne nouvelle : l’Equateur dirigé par un gouvernement de gauche et son président Rafael Correa proposent des solutions enthousiasmantes à la crise économique, sociale et environnementale. Cette expérience progressiste (révolutionnaire ?) intéresse visiblement peu les médias audiovisuels français. Intrigués par ce manque de curiosité, Pierre Carles et son équipe se sont retroussé les manches pour réaliser un premier épisode de leur enquête. Nous vous le proposons ici en accès libre, en pariant qu’il vous donnera envie, comme à nous, de voir de plus près à quoi ressemble ce « miracle équatorien ». Et pendant que nous préparons nos sacs à dos et nos ponchos pour un tournage outre-atlantique, nous comptons sur vous pour nous aider à financer le deuxième épisode de cette série documentaire qui pourrait bien se poursuivre jusqu’en… 2017.

La visite en France d’un champion de la croissance économique passe rarement inaperçue, même lorsqu’elle ne présente qu’un intérêt médiocre. Un serrage de louches sur le perron de l’Elysée avec un président chinois ou une chancelière allemande rameute à coup sûr le ban et l’arrière-ban des troupes journalistiques.

ourquoi alors la presse hexagonale a-t-elle boudé le dernier séjour à Paris de Rafael Correa ?


Le 6 novembre 2013, le président équatorien était à la Sorbonne pour décrire le modèle économique en train de s’inventer dans son pays
, en insolente rupture avec le dogme de l’austérité et de l’inféodation à la finance auquel les dirigeants européens veulent condamner leurs ouailles.

En choisissant de ne pas obéir au FMI et d’imposer une renégociation de sa dette dans des conditions acceptables, l’Équateur, petit pays d’Amérique du Sud, aux prises avec des difficultés sans commune mesure avec celles que peut connaître la puissante Union européenne, s’est sorti par le haut du pétrin dans lequel il s’enfonçait. (...)

Peu de grands médias français – à l’exception du Monde diplomatique et de quelques journaux de presse écrite - ont prêté attention à la visite du président équatorien. Aucune chaîne de télévision ni radio nationale n’a repris le message qu’il souhaitait adresser aux populations européennes : ne faites pas la folie de vous plier aux injonctions des banques, regardez comment l’austérité qu’elles vous infligent aujourd’hui a failli ruiner notre pays par le passé, et comment nous nous en sommes relevés en faisant tout le contraire.

Pareil avertissement est-il sans valeur pour le public français ? « On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif », a chuinté Ivan Levaï, vétéran chez France Inter, quand les comparses de Pierre Carles ont commencé à enquêter sur la question. Mais qui sont les ânes ? Et comment redonner soif à une presse goulument ravitaillée dans l’abreuvoir des experts du CAC 40 ? (...)