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OTAN : Les opérations ayant entraîné la mort de civils en Libye doivent faire l’objet d’enquêtes
Article mis en ligne le 15 mai 2012

Au moins 72 personnes ont été tuées dans des raids aériens visant des cibles non clairement définies

L’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) n’a toujours pas reconnu que ses attaques aériennes ont fait des dizaines de victimes dans la population civile lors de sa campagne de Libye en 2011 et n’a pas non plus enquêté sur la possibilité que certains de ces raids puissent avoir été illégaux, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. (...)

Ce rapport de 76 pages, intitulé “Unacknowledged Deaths : Civilian Casualties in NATO’s Air Campaign in Libya” (“Des morts non reconnues : Les attaques aériennes de l’OTAN en Libye ont fait des victimes civiles”), examine en détail huit raids aériens de l’OTAN en Libye qui ont fait 72 morts parmi les civils, dont 20 femmes et 24 enfants. Il est fondé sur des enquêtes de terrain, au moins une par site, effectuées sur les lieux de ces bombardements pendant et après le conflit, et incluant des entretiens avec des témoins et des habitants.
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La campagne militaire de l’OTAN en Libye, effectuée de mars à octobre 2011, avait reçu du Conseil de sécurité des Nations Unies le mandat de protéger les civils des attaques des forces de sécurité de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
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l’absence d’une cible militaire clairement définie dans sept des huit sites visités par Human Rights Watch suscite l’inquiétude quant à la possibilité que les lois de la guerre aient été violées et cette question doit faire l’objet d’une enquête.

Human Rights Watch a appelé l’OTAN
à enquêter sur toutes les attaques qui pourraient avoir été illégales et à présenter les résultats de ces investigations au Conseil de sécurité, qui avait autorisé l’intervention militaire en Libye. (...)

Le rapport de Human Rights Watch constitue à ce jour l’étude la plus approfondie du problème des victimes civiles causées par la campagne aérienne de l’OTAN.
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Human Rights Watch a déclaré que l’OTAN devrait également envisager d’indemniser financièrement les civils victimes de ses attaques, que des violations aient été commises ou non, comme l’OTAN l’a fait en Afghanistan
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Le mandat de l’OTAN était issu de la résolution 1973 du Conseil de sécurité, qui autorisait l’usage de la force pour protéger les civils en Libye. Le nombre relativement faible de victimes civiles enregistré durant cette campagne longue de sept mois témoigne du soin avec lequel l’OTAN s’est efforcée de minimiser les dommages subis par la population, a relevé Human Rights Watch.

Certains pays comme la Russie, qui ont avancé des estimations très exagérées du nombre de civils tués dans les raids aériens de l’OTAN pendant la campagne de Libye, l’ont fait sans s’appuyer sur la moindre base solide, a relevé Human Rights Watch.
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“Le soin qu’a mis l’OTAN en général pour éviter de faire des victimes parmi les civils lors de cette campagne est assombri par son refus d’examiner les dizaines de morts de civils qui se sont quand même produites” (...)

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