
L’océan n’est pas assez grand pour les estomacs humains. Les pêcheurs, confrontés à une stagnation de leurs prises malgré des efforts grandissants, doivent aller chercher plus bas. Mais les populations qui vivent là ne sont pas les mêmes et sont plus sensibles à l’exploitation.
De l’après-guerre aux années 1970, la pêche mondiale ramenait chaque année un peu plus de poissons, grâce à la modernisation des navires mais aussi à l’augmentation de « l’effort de pêche », c’est-à-dire la quantité de bateaux, leur tonnage et le nombre de jours passés en mer. Mais à partir de cette époque, quand les prises ont atteint les 60 millions de tonnes par an, la courbe ascendante a commencé à fléchir. Depuis les années 1990, la pêche mondiale stagne, se stabilisant entre 90 et 95 millions de tonnes. Pourtant, les capacités de prise des flottes de pêche ont continué à augmenter, particulièrement en Chine.(...)
Visiblement, l’écosystème marin de la planète peine à suivre la demande des Homo sapiens.(...) Wikio