Vingt-sept mineurs non-accompagnés ont été autorisés à quitter le navire humanitaire Open arms et à débarquer sur l’île de Lampedusa, a annoncé samedi l’ONG Proactiva. Matteo Salvini exige que les 107 autres migrants restent à bord.
A plusieurs reprises, des personnes avaient déjà dû être évacuées en urgence pour des raisons médicales. Samedi matin, 134 migrants se trouvaient encore à bord du navire humanitaire. (...)
L’Open arms a été autorisé jeudi 15 août à entrer dans les eaux italiennes après que six pays européens ont accepté de se répartir les migrants qui se trouvent à son bord depuis 16 jours.
"La France, l’Allemagne, la Roumanie, le Portugal, l’Espagne et le Luxembourg viennent à peine de m’indiquer qu’ils sont prêts à recevoir des migrants", avait annoncé jeudi le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, dans une lettre ouverte adressée à Matteo Salvini.
"Encore une fois, mes homologues européens nous tendent la main", s’était félicité Giuseppe Conte, en critiquant très durement Matteo Salvini qui appelle depuis la semaine dernière à sa destitution.
Matteo Salvini, qui réclame une rotation en Europe des ports de débarquement, avait signé début août un décret interdisant les eaux italiennes au navire humanitaire.
Une décision prise par un tribunal administratif, suite à un recours de l’Open Arms, a toutefois suspendu mercredi 14 août ce premier décret. Dans la foulée, le ministre de l’Intérieur a signé un nouveau décret pour barrer la route au bateau.
Situation très tendue à bord
Samedi 17 août, Oscar Camps, le fondateur de l’ONG Proactiva, alertait sur l’urgence d’évacuer les 107 migrants et 19 membres d’équipage encore à bord. Après 16 jours en mer dans des conditions météorologiques très difficiles, la situation est intenable. (...)
Les tensions sur le bateau sont telles que la situation menace de dégénérer à tout moment