
Donc, résumons : deux Français sont enlevés dans un restaurant de Niamey le vendredi 7 janvier 2011 au soir. Le samedi, les kidnappeurs sont repérés à la frontière du Mali et attaqués par la garde nationale nigérienne, épaulée par des militaires français. Les otages sont définitivement “libérés” : ils sont morts.
Que les proches des deux victimes (l’un allait se marier avec une Nigérienne, l’autre était un ami invité à la cérémonie) me pardonnent ce ton à l’ironie glaçante. Mais le terme caustique de “libération” n’est pas de moi.
« Les autorités françaises remercient les autorités nigériennes pour leur détermination à lutter contre le terrorisme et saluent leur courage pour libérer nos deux compatriotes » (Alain Juppé, ministre français de la défense, sitôt après l’opération). (...)
En clair, c’est bien à une défaite consacrée des pays de l’Otan (la France est loin d’être le seul pays concerné) à laquelle nous assistons. Ceux-là n’ont d’autres choix que se plier aux conditions des “barbares”. Ou sacrifier leurs propres ressortissants. (...)
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