
pour Andrea Tallioci, de la Commission indépendante des juristes sur les droits humains en Europe :
En France, des jeunes vivant de manière alternative (NdL&I : Julien Coupat et ses amis) ont passé six mois en prison, uniquement pour satisfaire les fantasmes sécuritaires de Monsieur Alain Bauer et de Madame Alliot-Marie. Quand la justice a souligné à quel point le dossier Coupart/Tarnac est vide, le ministère de l’intérieur a sorti de nouveaux mensonges…
La police et l’Etat détiennent un pouvoir immense par rapport au simple citoyen. Ils ont le droit de nous envoyer dans un endroit très désagréable, de détruire nos vies quotidiennes, de nous espionner… voire de nous abattre si nous faisons mine de résister. Tout cela au nom de la protection de l’ordre public. Ce pouvoir est immense et nous, en face, nous n’avons quasiment rien. Devant un tribunal, un mensonge de la part d’un policer aura toujours plus de poids que la vérité dite par un simple citoyen. La police ne se comporte plus en protecteur des civils, mais en pouvoir autonome qui nous considère, nous les civils, comme des des ennemis potentiels.
Quand la police patrouille dans les rues, quand elle surveille une manifestation ou une simple fête de voisinage, elle est dans le même état d’esprit que les soldats britanniques qui patrouillent en Iraq ou en Afghanistan. Les citoyens sont les « autres », vaguement menaçants, qu’il faut mater s’ils font mine de ne pas respecter notre autorité. Voilà ce qu’est devenue notre démocratie"...