
Les vagues de la polémique PRISM ont finalement atteint les rivages européens. Au niveau européen, la Commission compte s’entretenir dès que possible avec les USA sur ce sujet, estimant l’affaire préoccupante. En France, la ministre de l’économie numérique a fait part de son inquiétude, estimant néanmoins qu’il faut attendre d’en savoir plus. Le parlement français a commencé également à évoquer ce sujet, via une question d’une parlementaire.
(...) "La Commission demande un engagement clair de la part des États-Unis quant au respect du droit fondamental de tous les citoyens européens à la protection de ses données personnelles et quant à l’accès à des voies de recours juridiques telles qu’elles existent aux États-Unis au profit des résidents et citoyens américains" (...)
La Commission souhaite des "éclaircissements" sur ce programme, notamment sur le nombre de personnes concernées. Cette surveillance se limite-t-elle à des cas individuels, reposant sur des soupçons fondés et spécifiques, ou s’agit-il d’un transfert de données en vrac ? Le programme PRISM devrait en outre être évoqué "le plus rapidement possible" avec les USA, sans doute dès vendredi lors d’une réunion à Dublin. (...)
Convenant que "les informations dont on dispose pour l’instant sont inquiétantes", Fleur Pellerin a souhaité ne pas s’avancer davantage. "Maintenant, elles demandent à être confirmées, pour l’instant, on n’a pas de confirmation".
Y aura-t-il des contacts entre la France et les Etats-Unis sur ce sujet ? En tout cas, la ministre estime que ce n’est pas du ressort de ses services. (...)
L’affaire PRISM et le lobbying intensif des grandes entreprises américaines pour faire capoter le moindre projet ambitieux en France ou en Europe dès qu’il s’agit de protéger davantage les données personnelles des citoyens européens ont achevé de convaincre la parlementaire d’une réglementation forte dans ce domaine, malgré les résistances des uns et les dérives des autres