
C’est un livre qu’on a envie de prendre dans ses mains, un gros livre, carré, trapu, dont l’illustration de couverture nous fait miroiter un monde où se seraient dissipées les brumes de l’industrie, un monde à plus petite échelle, plus en prise avec la nature, au tissu humain plus dense : c’est un manuel qui entend nous indiquer les voies du passage à autre chose, qui prône et annonce une « transition », de « la dépendance au pétrole à la résilience locale ». ; ; ;
...C’est dans la puissance qui se construit et se découvre à travers l’expérimentation de la réflexion et de l’action collectives que l’on peut puiser les sentiments de joie, les « passions joyeuses », pour reprendre l’expression de Spinoza, qui viennent contrebalancer les « passions tristes », expression de notre impuissance, qui nous envahissent trop souvent face à ces questions. Et sans doute le sentiment de regagner la maîtrise sur notre vie et sur les choix qui organisent la société ne peut qu’engendrer une joie profonde....
...L’autonomie de chacun a pour condition la construction d’un collectif, constitué de ceux qui se trouvent partager une même situation, et qui se rejoignent sur les fins qu’ils poursuivent. ...