
L’enquête pour corruption au Parlement européen continue de faire des vagues. Le syndicaliste italien Luca Visentini a été emporté samedi puisque la Confédération syndicale internationale (CSI) l’a démis de son poste de secrétaire général.
Le Conseil général de la CSI a décidé qu’il « n’avait plus sa confiance ». Un « Congrès mondial extraordinaire » sera organisé « dès que possible en vue d’élire un nouveau secrétaire général », précise le communiqué.
« Nous sommes déterminés à protéger la CSI de toute forme d’influence indue, et même de tout soupçon d’influence », a commenté Akiko Gono, le président de l’organisation. La CSI, qui fédère 338 syndicats à travers le monde, assure cependant « n’avoir trouvé aucune preuve de dons du Qatar ou du Maroc influençant ses politiques ou ses programmes ».
Un versement en espèces qui interroge (...)
L’Italien avait reconnu avoir reçu un versement en espèces « de moins de 50.000 euros » de la part de l’ONG Fight Impunity, dirigée par l’ancien eurodéputé Pier Antonio Panzeri, considéré comme l’un des suspects clefs du dossier.
Visentini avait cependant assuré que ce don n’était lié à aucune tentative de corruption ou trafic d’influence au profit du Qatar (...)
Trois personnes sont actuellement en détention provisoire en Belgique dans le cadre de l’enquête.
Lors d’une première vague d’interpellations et de perquisitions le 9 décembre à Bruxelles, les enquêteurs avaient mis la main sur 1,5 million d’euros en espèces répartis dans des sacs ou des valises. Le Qatar et le Maroc ont fermement nié ces trois derniers mois être à l’origine d’une quelconque corruption.