
Depuis 2006, des « villages d’insertion pour les Roms » sont mis en place dans des villes de la Seine-Saint-Denis. Y sont placées des familles sélectionnées après une enquête sociale menée par Pact Arim, une association mandatée par la préfecture. Les bénéficiaires, Rroms roumains et bulgares, n’obtiennent aucun titre de travail de la préfecture et ne peuvent donc travailler légalement. Pour ce faire, ils doivent suivre, comme tous leurs concitoyens, la procédure mise en place à la veille de l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’Union européenne, qui dans les faits rend l’obtention d’un titre de travail quasiment impossible.
la finalité réelle de ces projets est le contrôle et la surveillance
d’une partie des Rroms migrants originaires de Roumanie et de Bulgarie, quand la partie restante, la
majorité, est condamnée à courber l’échine sous la matraque et s’en aller.
...Le collectif Romeurope, rassemblant des associations dites de soutien aux Rroms et financé par la
Fondation Abbé Pierre, ne s’est jamais exprimé au sujet de ces projets. Une vingtaine
d’associations, pour la plupart membres de ce collectif, dénonçaient fin 2009 l’expulsion de
2200 Rroms de leurs lieux de vie dans la région parisienne. Cependant, aucune mention n’est faite dans
le communiqué des « villages d’insertion », par ailleurs présentés comme des alternatives à ces
expulsions répétées....
...Dans ces conditions, La voix des Rroms demande à toutes les structures se disant soutenir « les Rroms
migrants » : Soit de dire publiquement, clairement et rapidement leur position vis-à-vis des «
villages d’insertion », soit de se taire une bonne fois pour toutes et de ne plus « s’indigner » des
conséquences d’un traitement qu’elles refusent de dénoncer.