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Les Nouvelles News
Pas d’argent pour le harcèlement, le boycott s’organise
Article mis en ligne le 6 novembre 2017

Pour endiguer le cyber-harcèlement organisé sur le forum d’un site du groupe Webedia, les marques sont invitées à ne plus acheter de publicité chez l’éditeur.

La liberté d’expression a un coût et ce sont les annonceurs qui l’assument en achetant de la publicité dans les médias gratuits. Chez Webedia, qui se flatte d’être le « premier groupe média sur le divertissement online », les annonceurs accourent pour toucher les 28 millions de visiteurs uniques mensuels déclarés. Pour attirer cette audience, les sites de Webedia donnent davantage dans le people-sexe-sport-jeu que dans la Pléiade. C’est sur les forums de ce groupe que se déchaînent des propos haineux surfant sur le sexisme ou le racisme. En particulier sur l’un des forums du site jeuxvideo.com. Le cyber-harcèlement s’y organise aussi de plus en plus souvent.

Ce qui a déclenché l’appel au boycott s’est déroulé en plusieurs étapes. D’abord les cyber-harceleurs s’en sont pris aux militant·e·s Elliot Lepers et Clara Gonzales, à l’origine d’un numéro de téléphone contre les harceleurs de rue. Attaques coordonnées, intimidations et menaces de mort se bousculaient sans que les responsables du site jeuxvidéo.com ou de Webedia ne réagissent. Puis ce fut au tour de la journaliste Nadia Daam, qui avait consacré une chronique sur Europe1 à ces harceleurs antiféministes.

Interpellés, les responsables de Webedia ont finalement diffusé un communiqué indiquant qu’ils allaient supprimer le plus rapidement possible les contenus illicites : « Il (le groupe Webedia) compte pour cela une communauté de plus de 400 modérateurs bénévoles en support des administrateurs des forums de jeuxvideo.com. » Des bénévoles pour endiguer ces flots de haine, cela paraît peu. (...)

D’abord avec le hashtag #BoycottWebedia puis #BalanceTonForum. Très rapidement, la question s’est propagée sur le réseau, la liste des annonceurs à interpeller étant diffusée (...)

Et très rapidement aussi, la marque Barilla a annoncé qu’elle mettait tout en œuvre pour suspendre ses publicités. Le groupe d’assurances Apicil a décidé d’en faire autant.

Mais sur Twitter, le mot-dièse #BalanceTonForum est à son tour utilisé par les harceleurs qui promettent toutes sortes de sévices à celles qu’ils appellent les “féminazies”.

C’est la deuxième fois en quelque mois que les annonceurs sont sollicités pour tarir à la source ces flots de haine. La dernière en date concernait l’émission de Cyril Hanouna (...)

Mais les marques cherchent les audiences fortes et sortent de ces bad buzz avec une image plutôt grandies…