
Sur les lieux du drame, un petit bout de pelouse de la place Syntagma , n’en finissait pas jeudi de se couvrir de messages, fleurs, bougies et d’attirer de nombreux Grecs attristés ou révoltés.
Les messages expriment douleur et indignation : "ce n’est pas un suicide, c’est un crime d’Etat", "tué par la dictature des créanciers", "peuple, réveille-toi, aux armes".
Le mot "révolution" est souvent mis en avant
L’appel à l’action est relayé par de nombreuses personnes présentes : "Il faut que les gens réalisent ce qu’il se passe (...) et que c’est une révolution qu’il nous faut pour tout changer dans ce pays".
(...) Le peuple grec n’a d’autre solution que de se soulever.
Au nom des marchés financiers, les plans d’une brutalité inouïe imposent :
La diminution de 22 % du salaire minimum ainsi qu’une nouvelle diminution des pensions de retraite ;
150 000 suppressions de postes dans la fonction publique ;
La privatisation totale et immédiate de l’eau, de l’électricité, des chemins de fer.
Ce désastre s’ajoute à toutes les mesures déjà prises contre le peuple grec depuis deux ans par les gouvernements du « socialiste » Papandréou et d’union nationale actuel.
Le peuple grec veut vivre, il se dresse aux cris de : « Dehors la troïka, dehors l’Union européenne ».
Le désastre qu’ils entendent imposer au peuple grec, l’Union européenne le programme et l’organise pour tous les peuples d’Europe : après la Grèce, c’est au tour de l’Espagne, de l’Italie, du Portugal et de la France.
Dans toute l’Europe, le FMI, la Banque centrale européenne exigent des gouvernements des plans de régression sociale sans précédent pour rembourser la dette des banques et des spéculateurs.
Le nouveau projet de traité européen (décidé le 30 janvier 2012 lors d’un sommet européen) entend imposer à tous les peuples d’Europe l’austérité permanente, la destruction de toutes les conquêtes, l’abandon de toute souveraineté nationale.
Ce n’est pas aux dirigeants de l’Union européenne de définir la politique du futur gouvernement de la France.
C’est bien la question qui ne peut être contournée. (...)