
« La loi du talion est aussi vieille que l’humanité », assure Pascal Praud, anthropologue sur CNews. « Roanne : un père se fait justice lui-même », indique le bandeau. « La société récusera la loi du talion, l’État de droit est un principe fondamental. » Diantre, l’animateur a viré droits-de-l’hommiste. « Mais l’homme que je suis comprendra aussi le père qui défend, qui protège et qui venge sa fille. » Ouf, j’ai cru que CNews avait succombé à la bien-pensance. À Roanne, « pour chaque habitant que nous croisons, le sentiment est le même », rapporte une reporter. « C’est son gamin, c’est normal. » « C’est un sauvage, ce mec. » Le mec tabassé par le papa vengeur. « Les sauvages, faut leur donner une leçon. » Et une sévère.
À propos d’Hanouna, Pascal Praud annonce : « Hier, sur le plateau de Cyril Hanouna… » L’autre référence journalistique du groupe Bolloré, favorable à la perpétuité sans jugement pour les criminels étrangers. « … Il y avait Boulanouar, un ami du père qui a participé à cette expédition punitive — le mot est peut-être trop fort et trop connoté. » Parlons plutôt d’une interpellation informelle au moyen de mandales et de câbles électriques. Après l’extrait, Pascal Praud résume les propos du papa et de son pote. « Si je fais pas le travail, les policiers ne peuvent pas, n’ont pas le temps… » Preuve que tout citoyen a le devoir de se substituer à la police pour lyncher un suspect.
« Y a deux niveaux d’analyse, estime Éric Naulleau, caution de gauche de L’heure des pros. Moi, mes enfants se sont fait agresser, est-ce que des mauvaises pensées m’ont traversé l’esprit ? Oui. Est-ce qu’elles me traversent encore l’esprit des années après les faits ? Oui. » C’est humain. L’écrivain poursuit : « Comment se fait-il que, pour un cas aussi grave, y ait pas une mobilisation policière supérieure ? » Ça, c’était le deuxième niveau d’analyse. Brillant. Eugénie Bastié, caution féministe de L’heure des pros, ajoute : « C’est loin d’être un fait divers, ça révèle une tendance de fond de notre société. » Absence de statistiques à l’appui. « L’ensauvagement produit un retour d’archaïque. » Encore une anthropologue. (...)
« C’est un choc exemplaire, juge Dominique Jamet, caution jeune de L’heure des pros. On a un principe aussi vieux que la civilisation : on ne se fait pas justice soi-même. » Ce n’est plus un plateau d’éditorialistes, c’est un aéropage d’anthropologues. « Mais il faut ajouter : on ne se fait pas justice soi-même quand la justice est rendue. » Tant qu’elle n’est pas rendue, c’est autorisé. « La multiplication de ce genre de comportement… » Prouvée par l’absence de statistiques. « … C’est le baromètre de l’ensauvagement. » Le thermomètre de la racaillisation. « Il y a un peu partout des milices, des groupes privés qui se constituent à cause de l’insécurité. » Ah bon ? Je n’ai pas été prévenu. Je vais me renseigner, il y a sûrement une milice près de chez moi. J’avais justement envie d’une bonne ratonnade. (...)
« C’est vrai qu’on peut comprendre le père et c’est vrai qu’il faut changer le logiciel du droit, convient Eugénie Bastié. Le droit protège trop les droits individuels. » Il suffit de retirer la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du préambule de la Constitution, de renier la Convention européenne des droits de l’homme et autres traités mondialistes. Dominique Jamet soupire : « On a l’impression pénible que le procureur de Roanne est plus attaché à dire le droit qu’à des considérations humaines. » Un procureur qui dit le droit, c’est un baromètre du laxisme de la justice. (...)
La reporter à Roanne révèle que les lampadaires étaient éteints lors de l’agression commise par le sauvage. L’animateur s’emporte : « Éteindre toutes les lumières au nom de l’idéologie ! » Écolo-sans-frontiériste. « On l’a dit : y aura des problèmes de sécurité ! » Des Noirs dans le noir, forcément, ça leur donne un avantage pour agresser les honnêtes Français. « C’est de l’idéologie de faire des économies d’énergie. — Vous croyez pas au réchauffement climatique ? feint de s’étonner Laurent Joffrin. — Personne ne peut le contester, répond Pascal Praud. La question, c’est de savoir si c’est la responsabilité des hommes ou pas. » Ça pourrait être celle des sauvages. « On va recevoir Olivier Postel-Vinay, il explique qu’il y a vingt mille ans il y a eu un réchauffement climatique pendant quarante ans. L’homme était responsable ou pas ? » Non, c’était le mammouth.
« Ce réchauffement s’est plutôt produit il y a douze mille ans, corrige l’expert. La préhistoire a été une période de véritable chaos climatique avec des périodes de réchauffement et de refroidissement rapides. » En comparaison, notre époque est d’une inquiétante stabilité. « Et puis il y a eu cette période de réchauffement où les températures ont augmenté de 20 degrés en quelques décennies, donc sensibles au niveau d’une génération. — Et là, triomphe Pascal Praud, c’est pas l’activité de l’homme qui a modifié ce climat. — Non, bien sûr. » Patrick Pouyanné n’était pas né. (...)
« La question de savoir dans quelle proportion les activités humaines agissent sur le réchauffement n’est pas résolue, poursuit Olivier Postel-Vinay. Le Giec dit qu’elle est résolue, ce n’est pas vrai. » C’est dingue ce que le Giec propage de fake news (sur CNews). « Les estimations, selon les auteurs, varient entre 10 % et 90 %. On ne sait pas. » À mon avis, c’est 10 % du fait des humains et 90 % à cause des passereaux. « Nous ignorons beaucoup de ce qui s’est produit dans le passé, insiste l’expert. Nous avons vécu des périodes de changements climatiques extrêmement brutaux dans le sens du froid ou du chaud. Ils ont eu un impact considérable sur notre histoire. » La domestication du feu, par exemple, s’est trouvée facilitée par un réchauffement de 250 degrés en quelques semaines. (...)
« Donc, dans dix ans, déduit Pascal Praud, on peut avoir une période très froide ? — On n’en sait rien. » Dans le doute, je vais faire une provision de cols roulés. « Ça peut rebaisser aussi vite que c’est monté ? — Personne n’en sait rien. » Si on largue quelques bombes atomiques sur l’Afrique pour anéantir nos grands-remplaçants, l’hécatombe de ces émetteurs de CO2 combinée à un hiver nucléaire provoquera une brutale chute des températures. « C’est le problème des études du Giec, elles ne soulignent jamais l’ampleur de notre ignorance. Il y a toute une série de mécanismes profonds du climat qui restent incompréhensibles. » Aux experts de CNews. Eugénie Bastié a peut-être une explication : « Est-ce qu’on se focalise trop sur cette question du carbone alors que l’industrialisation crée d’autres phénomènes comme la chute de la biodiversité ? » Olivier Postel-Vinay la détrompe : « La perte de biodiversité est exagérée. Par exemple, pour les insectes. » Il y a des moustiques à Noël, c’est une calamité. (...)
on sait que le ministre de l’Intérieur est un mou. « À Pontoise, trois lycéens mis en examen car ils agressaient des personnes âgées. Vous avez bien entendu : ils sont lycéens et âgés de seulement 15 ans. » Oui, j’ai bien entendu. Alors que Morandini, lui, n’a jamais entendu l’âge des ados auxquels il demandait des photos de leur sexe. Un fait divers inconnu de CNews.