Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Street Press
Patrick Drahi, le milliardaire radin qui aime les robes tyroliennes
#Drahi
Article mis en ligne le 21 décembre 2022

Patrick Drahi n’aime pas payer cher. Il exige des réductions sur chaque chose, même son barbecue. C’est aussi un obsédé du contrôle qui aime que son papier toilette soit plié d’une certaine manière ou que son beurre soit à une certaine température.

« La boîte de mouchoirs doit être pliée en un point » ; « le dessus de la mousse de rasage de Monsieur D. doit être nettoyé chaque jour »… Des manuels de bonnes pratiques à destination du personnel recensent dans le moindre détail les habitudes et exigences de Patrick Drahi. Une plongée inédite au cœur de la vie d’un ultra-riche où tout est anticipé : du pliage du papier toilette jusqu’à la température du beurre ou la manière dont doit être disposée la sauce dans les plats de « Monsieur ». En creux, se dessine aussi la personnalité du magnat des télécoms et des médias : control freak, radin, frôlant parfois le sexisme avec son personnel féminin. « Monsieur Drahi est très simple, peut-on lire, mais il aime quand même avoir des choses d’une certaine manière. » Ainsi, lorsqu’il voyage en avion, Patrick Drahi aime, une fois installé dans son jet privé, se voir offrir un « oshibori » – une serviette chaude issue de la tradition japonaise. Et s’il fait plus de 30 degrés, il faut lui proposer en complément un linge froid. « Monsieur » pourra ainsi faire son choix. Si c’est le matin, il faut que cela s’accompagne d’un jus de carotte. (...)

« Il voit tout et remarque tout », note un collaborateur
(...)

Patrick Drahi n’aime pas payer cher. Il exige des réductions sur chaque chose, même son barbecue. C’est aussi un obsédé du contrôle qui aime que son papier toilette soit plié d’une certaine manière ou que son beurre soit à une certaine température. (...)

« La boîte de mouchoirs doit être pliée en un point » ; « le dessus de la mousse de rasage de Monsieur D. doit être nettoyé chaque jour »… Des manuels de bonnes pratiques à destination du personnel recensent dans le moindre détail les habitudes et exigences de Patrick Drahi. Une plongée inédite au cœur de la vie d’un ultra-riche où tout est anticipé : du pliage du papier toilette jusqu’à la température du beurre ou la manière dont doit être disposée la sauce dans les plats de « Monsieur ». En creux, se dessine aussi la personnalité du magnat des télécoms et des médias : control freak, radin, frôlant parfois le sexisme avec son personnel féminin. « Monsieur Drahi est très simple, peut-on lire, mais il aime quand même avoir des choses d’une certaine manière. » Ainsi, lorsqu’il voyage en avion, Patrick Drahi aime, une fois installé dans son jet privé, se voir offrir un « oshibori » – une serviette chaude issue de la tradition japonaise. Et s’il fait plus de 30 degrés, il faut lui proposer en complément un linge froid. « Monsieur » pourra ainsi faire son choix. Si c’est le matin, il faut que cela s’accompagne d’un jus de carotte. (...)

Patrick Drahi est la 11ème fortune de France. L’homme d’affaires mène le train de vie qui va avec : villas aux quatre coins du monde, jet privé et yacht. Des dizaines de personnes se pressent pour anticiper ses moindres désirs. Des tableaux dressent ses préférences. Petit-déjeuner, fromages, musiques… Monsieur doit « TOUJOURS » avoir une bouteille d’eau Evian dans les porte-gobelets de sa cabine. À bord, il doit toujours y avoir du lait, des citrons, des yaourts à la vanille de la marque « La Fermière », des boîtes de chocolats suisses, car « Monsieur Drahi aime en amener à des amis ou à des collègues lorsqu’il voyage ». S’il y a des fleurs, il ne faut pas qu’elles sentent trop fort. L’homme de 59 ans est aussi un grand fan de bonbons. « Toujours avoir des Haribo dans le tiroir […] Il aime les fraises Tagada et les Mix World. » (...)

S’il est si exigeant, c’est parce qu’il « était dans l’armée donc il connaît le nettoyage », apprend-on dans un autre document. (...)

Alors qu’il dispose d’un personnel pléthorique, Patrick Drahi valide en personne chaque changement. Pour accrocher un puzzle au mur, ou changer le modèle de poubelle de la cuisine, il faut l’aval de « Monsieur ». Il aime être appelé ainsi. Et là non plus, ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère. C’est écrit en lettres capitales rouges : « NE PAS L’APPELER MONSIEUR DRAHI ». Sous peine de ? (...)

Le contrôle de Patrick Drahi s’étend jusqu’à la manière dont son personnel, en particulier féminin, doit se vêtir. À Zermatt, ses employées de maison – qu’il nomme « les filles » – doivent porter une tenue spécifique. Dans la rubrique « Code vestimentaire », il est détaillé : « Lorsque le chalet est occupé, vous porterez le pantalon noir ample et un t-shirt avec le logo de montagne. » Interdiction d’être dépareillée : (...)

Enfin, sur les droits sociaux aussi, le patron de BFM semble faire des économies. En novembre 2015, il déclarait ceci devant des analystes américains : « Je n’aime pas payer des salaires, je paie le moins possible ». Grâce aux documents que nous avons consultés, on apprend qu’il n’aimerait parfois pas plus payer les assurances-maladies de ses salariés. À propos d’un contrat d’un employé, il donne cette consigne : « L’assurance-maladie est dans le contrat mais une basique pas chère. » (...)