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Grosse Fatigue cause toujours
Pédagogisme
Article mis en ligne le 23 juin 2015
dernière modification le 18 juin 2015

Le pédagogisme a la vie dure. C’est terrible. Il a la vie dure parce qu’il nous fait croire que c’est un progressisme. Le pédagogisme n’est pas un progressisme. Ça n’est pas un progrès non plus. C’est une théorie sous prétexte.

Sous prétexte d’aider les défavorisés, les gamins des banlieues, ceux des prolos, des pauvres, des immigrés, des paysans, enfin bref, sous prétexte d’aider ceux qui ne peuvent pas l’être par leurs papas et leurs mamans, on invente des théories à l’abri des faits. Ce qui me fascine.

Car je me souviens de mes parents. Mon père a quitté l’école à quatorze ans. Il est devenu menuisier-ébéniste puis s’est engagé dans l’armée coloniale en 1936. Mon père ne faisait jamais une faute d’orthographe. Jamais. Il ne disait jamais non plus de gros mots. Mais c’est une autre affaire. (...)

Tout ça pour dire quoi ?

Que le pédagogisme, l’élève au centre, l’apprenant, la refonte des programmes, la simplification, l’élimination des lettres, du latin, du grec, des notes, du bac, de ce que l’on veut, ne changera strictement rien. Les faits sont là : le niveau, on s’en fout. Des centaines d’enquêtes PISA continueront à placer la France de plus en plus bas, et ça n’intéressera personne. Seuls quelques professeurs survivants tâcheront de résister en repérant, ici ou là, deux ou trois gamins mal favorisés mais suffisamment attentifs pour rédiger avec élégance en digérant ce qu’ils ont lu. Il faut bien comprendre que l’hypocrisie globale est une hypocrisie de classe. La classe parisienne. (...)