Amo et Nane Mamoï sont arrivés en France avec leurs deux enfants en septembre 2010.
Ils sont tous les deux d’origine Kurde d’Azerbaïdjan. Le 2 mai 1992, des militaires viennent arrêter Amo à son domicile pour l’envoyer au service militaire. En tant que kurde, il est victime de nombreuses humiliations et passages à tabac. Amo fuit en Ukraine. Il n’a que 18 ans.
En 1992, Nane fuit l’Azerbaïdjan sous les bombardements, elle n’a alors que 12 ans, et n’a aucun papier d’identité.
Amo et Nane se sont connus et mariés en Ukraine en 2000. En 2001, Monsieur Mamoï reçoit un ordre de quitter le territoire Ukrainien.
Monsieur et Madame fuient alors en Russie. Ils vivent à Yaroslav puis à Volograd.
Mariam naît le 1/03/2003.Atar naît le 21/07/2005
Mais en Russie, Monsieur sera pris pour un Tchétchène et, à ce titre, enfermé et tabassé. Il ne sortira qu’en signant une obligation à quitter le territoire.
Le 1er septembre 2010, la famille Mamoï arrive en France, espérant pouvoir enfin trouver un pays où vivre.
Ils déposent une demande d’asile qui sera rejetée, puis font une demande de titre de séjour. Celle-ci est également rejetée et une OQTF leur est notifiée en février 2012.
Les deux enfants sont scolarisés à l’école Giono à Lyon 8ème.
En un an, Madame Mamoï a appris le français.
Depuis 2011, après diverses procédures, la famille a obtenu le droit à l’hébergement.
Suite à quoi la préfecture n’a pas hésité à les faire arrêter et placer en rétention.
Libérée par le TA, la famille est assignée à résidence. Pendant 90 jours, la famille est allée scrupuleusement 2 fois par semaine signer à la PAF.
Depuis le 31 juillet, ils sont à nouveau assignés à résidence (du jamais vu) et doivent être présentés à l’ambassade d’Azerbaïdjan en vue d’obtenir un laisser passer pour l’expulsion. (...)