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Pétition en soutien à la famille de Dorjpalam (33) à la suite de l’expulsion du squat L’Ascenseur
Le comité de soutien du collège Henri Brisson (Talence) jeudi 6 juin 2019.
Article mis en ligne le 7 juin 2019

Madame la Préfète,

À la suite de l’expulsion du squat L’Ascenseur le 21 mai 2019, rue Lamartine à Talence, la famille Dorjpalam a enchaîné quelques nuitées dans différents hôtels de Gironde grâce au soutien du CCAS de Talence. Mais à compter du 6 juin, cette famille se trouve de nouveau à la rue.

Michidmaa, la fille aînée (13 ans), est élève au collège Henri Brisson de Talence. Amra, son petit frère de 6 ans, est scolarisé au CP à l’école Saint-Exupéry de Talence. Il souffre de problèmes cardiaques pour lesquels il est suivi et a subi une intervention chirurgicale importante à l’hôpital Pellegrin de Bordeaux. Binderya, leur petite sœur de 22 mois, est née en France. La famille Dorjpalam est originaire de Mongolie. En France depuis deux ans, les parents ont vu leur demande d’asile rejetée et ils s’engagent à présent dans une procédure de demande de titre de séjour pour raison de santé, certificat médical de l’hôpital à l’appui. La famille est notamment soutenue par le Secours Populaire et l’association ARTS (Accueil Talence Réfugiés Solidarité).

Michidmaa, arrivée depuis quelques semaines au collège Henri Brisson, est très assidue, s’est très rapidement intégrée à la vie de notre établissement et progresse dans ses apprentissages. Elle est la seule de la famille à parler le français et, de ce fait, soutient ardemment ses parents dans les démarches pour rester en France. Il n’est en effet pas possible pour cette famille de repartir en Mongolie, où leur sécurité ainsi que le suivi médical d’Amra ne seraient pas assurés.

L’équilibre qu’avait commencé à trouver Michidmaa grâce à sa scolarité est fortement compromis par l’extrême précarité sociale, sanitaire et alimentaire dans laquelle la famille se trouve. Une collecte organisée par le comité de soutien du collège a permis de couvrir quelques dépenses de première nécessité, mais la famille ne mange pas tous les jours à sa faim et demeure sans logement.

Nous demandons expressément que les enfants puissent poursuivre leur scolarité en France, et y vivre en sécurité avec leurs parents. Nous demandons également à ce qu’Amra puisse être soigné pour sa pathologie dans le service de cardio-pédiatrie où il est suivi. Enfin, nous demandons que leur demande de séjour pour raison de santé soit examinée et leur situation régularisée, qu’ils puissent ainsi travailler, accéder à un logement stable et avoir accès aux soins nécessaires pour leur santé.