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IRIN - nouvelles et analyses humanitaires
Photoreportage : Sur la route des migrants en Serbie
Article mis en ligne le 27 avril 2015
dernière modification le 19 avril 2015

Depuis 20 ans, la Serbie accueille des réfugiés de Croatie et de Bosnie, mais le pays n’était pas préparé à l’arrivée des centaines de nouveaux demandeurs d’asile qui entrent chaque jour sur son territoire depuis quelques mois, provenant majoritairement de Syrie, d’Afghanistan et de Somalie.

La plupart sont passés par la Macédoine ou la Bulgarie et passent quelques nuits à Belgrade, la capitale, avant de se diriger vers Subotica, plus au nord, dernière ville Serbe avant la frontière hongroise.

Jusque récemment, ils traversaient la frontière relativement facilement, mais sous la pression de l’Union européenne, la Serbie et la Hongrie ont renforcé les patrouilles de police et une grande partie des migrants est maintenant interceptée et renvoyée à Belgrade, où les centres d’accueil pour demandeurs d’asile sont surchargés. (...)

Selon un rapport publié le 15 avril par Human Rights Watch, de nombreux migrants ont été victimes de mauvais traitements, d’extorsion et de renvoi sans formalités par la police serbe. (...)

Sous la pression de l’UE, le gouvernement serbe a commencé à reconnaître les réfugiés en 2008, mais son système d’asile reste embryonnaire. En 2014, sur 16 500 demandes d’asiles, il n’en a accordé que quatre. Dans les premiers mois de 2015, 5 000 nouvelles demandes ont été enregistrées. Avec seulement 70 employés et pas de traducteur, de travailleur social ni d’avocat, le Commissariat pour les réfugiés en Serbie, chargé par le gouvernement de traiter les demandes d’asile, a du mal à faire face à la rapide augmentation du nombre de demandes.

La capacité du pays à offrir de la nourriture et des abris aux demandeurs d’asiles et autres migrants en transit est également limitée. Dans la briqueterie de Subotica, plusieurs Afghans ont signalé qu’ils dormaient dans le froid, à même le sol dur de l’usine, depuis une semaine. (...)