
Après l’Elysée, c’est au tour du ministère de la Culture d’être soupçonné de téléchargement illégal. Des œuvres protégées auraient été téléchargées via pas moins de 250 adresses IP allouées au ministère, pourtant principal soutien de l’Hadopi.
C’est le blog nikopik.com, qui s’amuse depuis plusieurs jours avec l’outil youhavedownloaded.com, qui dévoile la chose. La quantité de contenu piraté repéré au cours de ces 2 derniers mois est impressionnante : des films et séries, de la musique, des jeux vidéo, des logiciels et même un large choix de contenu pour adultes. D’ailleurs, certaines œuvres ont été téléchargées depuis plusieurs adresses IP différentes appartenant au domaine du ministère de la Culture, ce qui renforce la crédibilité de l’information.
La stratégie de défense du ministère est intéressante. "La direction des systèmes d’information du ministère veille strictement à l’utilisation qui est faite des ordinateurs de son parc. La configuration de son réseau empêche la connexion à des réseaux de pair-à-pair ce qui exclut toute possibilité d’usage de tels réseaux à des fins de téléchargement illégal". Impossible donc ? Mais une enquête interne est tout de même en cours…
Le second argument avancé est le même que celui utilisé par l’Elysée, également incriminée il y a quelques jours : le spoofing. Des méchants auraient « injecté » les adresses IP du palais présidentiel et du ministère de la Culture sur les réseaux de pair-à-pair pour accuser à tord les innocentes institutions. Argument qui pose un réel problème, car si c’est techniquement possible, cela remet en cause complètement Hadopi et son sous-traitant TMG (...)
Alors l’Elysée et le ministère de la Culture sont-ils victimes de hackers doués et malveillants ou sont-ils coupables de négligence caractérisée et hébergent-t-ils en leur sein des « pirates » ? De nombreux arguments plaident pour la seconde possibilité. La quantité d’adresses IP appartenant au même domaine à « spoofer » est franchement trop importante. Et on peut parier que si que si des hackers étaient derrière, ce n’est pas des bêtes comédies américaines qui auraient été téléchargées via les adresses IP de l’Elysée, mais du contenu bien plus graveleux et drôle.
(...)