Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
le Huffington post
Plus aucun état pour contester le droit de l’homme à l’eau
Article mis en ligne le 4 janvier 2014
dernière modification le 31 décembre 2013

En juillet 2010, sur proposition de nombreux pays en développement, l’Assemblée générale des Nations unies avait reconnu au cours d’un vote historique le droit de l’homme à l’eau potable et à l’assainissement (ci-après droit à l’eau). 122 Etats dont l’Allemagne, l’Espagne et la France avaient soutenu la Résolution (A/RES/64/292) sur ce sujet. Aucun pays ne s’y était opposé en votant contre. Mais 41 Etats s’étaient abstenus, dont plusieurs Etats développés comme les Etats-Unis, le Canada, le Japon, l’Australie et le Royaume-Uni qui affirmaient à l’époque que le droit à l’eau ou le droit à l’assainissement n’avait pas d’existence légale.

(...) Depuis trois ans, les Etats favorables au droit à l’eau ont réussi à convaincre les derniers Etats "abstentionnistes" à soutenir eux aussi le droit à l’eau. En plusieurs occasions, ils ont obtenus que tous les Etats votent en faveur de résolutions et déclarations internationales favorables au droit à l’eau.

Le 21 novembre 2013, la Troisième commission de l’Assemblée générale des Nations unies a réexaminé la Résolution historique de 2010 et a adopté par consensus (c’est-à-dire sans objections) une nouvelle Résolution sur le droit à l’eau (A/C.3/68/L.34 Rev.1). Les débats sur la portée des abstentions de 2010 sont désormais dépassés car il existe aujourd’hui un acte juridique -non contraignant certes- mais qui prouve que le droit à l’eau est unanimement reconnu par tous les Etats au niveau international. Cet acte a été adopté au plus haut niveau au sein d’une instance suprême qui fait autorité. Il établit que le droit à l’eau a le soutien de tous les Etats. Il donne son appui aux diverses résolutions du Conseil des droits de l’homme sur ce sujet. (...)

le droit à l’eau doit être mis en œuvre comme le droit à un niveau de vie suffisant. La seule différence entre le droit au logement et le droit à l’eau est que le droit au logement est explicitement mentionné dans le Pacte alors que le droit à l’eau n’apparaît qu’implicitement par la voie d’une interprétation unanime. (...)

De ce fait, chaque Etat du Pacte devra dorénavant inscrire le droit à l’eau dans son ordre juridique interne s’il n’y figure déjà. Pour la France qui ne reconnaît pas d’effet direct au droit international, il faudra qu’un loi stipule que le droit à l’eau est un droit de l’homme et prévoie les moyens de rendre effectif le droit l’eau. (...)