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Chroniques du Yeti
Pour le soldat @ploum, la première guerre civile mondiale a éclaté
Article mis en ligne le 26 août 2013

Le dernier stade de la crise de la “Grande perdition” bat désormais son plein. Non, ne cherchez pas du côté de la crise financière, du déclin économique ou de la régression sociale qui va avec. De ce côté-là, c’est bouclé, terminé. Plus que les naïfs hallucinés pour croire au mirage de la “reprise”. Le dernier stade de la Grande crise, lui, est autrement plus dramatique : la guerre.

C’est toujours comme ça. Quand les dominants voient leur domination remise en cause, quand ils vont jusqu’à perdre la face, je veux dire quand l’échelle hiérarchique qui leur servait à tenir leurs ouailles en respect vole en éclat, alors, pour sauver ce qui leur reste de pouvoir, ils montrent leur vrai visage : la guerre.

Ne croyez pas que la solution sera démocratique. Ceux qui pensent inverser la tendance par les urnes ne sont tout bonnement pas encore guéris du mal de soumission au vieil ordre lénifiant établi. La démocratie est le leurre par lequel les dominants donnent à leurs sujets une illusion de liberté. Mais que le corps électoral ait une réaction de rejet à leur égard et les masques démocratiques tombent très très rapidement.

Croyez-vous que ceux-là (les dominants) vont se laisser spolier de leurs privilèges par de vulgaires bulletins de vote ? Voyez ce qui s’est passé dans le Chili d’Allende lorsqu’ils aidèrent éhontément un Pinochet à prendre le pouvoir par la force. Voyez leur comportement d’aujourd’hui face à l’Amérique latine des Chavez ou des Morales. Rappelez-vous ce qu’il advint du référendum français de 2005 sur le projet de Constitution européenne. (...)

L’autre guerre — ah, celle-là, une vraie saleté ! — ils ne la mènent pas avec leurs armes à eux, mais sont contraints d’ultiliser celles, numériques, que se sont appropriées leurs adversaires. Le blogueur Lionel Dricot, dit @ploum, l’appelle « la première guerre civile mondiale ». Beaucoup moins sanglante, mais tout autant dévastatrice.

Car, dépossédées de ce qui faisait leur puissance — l’économie à croissance triomphante, la finance et ses taux d’intérêt tentaculaires — les “grandes puissances” ne tiennent plus que par les apparences artificielles qu’elles s’efforcent pesamment de maintenir. Or, le Net aujourd’hui est devenu une arme de destruction massive par démythification de l’adversaire et injection de ridicule. (...)