
Les associations, ce sont 1,8 million de salariés et 14 millions de bénévoles œuvrant dans l’action sociale, l’éducation, la santé ou la culture. Plusieurs personnalités, dont Stéphane Hessel, Geneviève Azam ou Jacques Testart, lancent un ci d’alarme. La crise et les plans d’austérité menacent leur existence alors que le secteur associatif constitue un espace indispensable « pour résister, inventer des alternatives et construire un monde décent à finalité humaine ». Ils ont choisi Basta ! pour publier leur appel.
Les associations sont aujourd’hui menacées dans leur existence même, alors qu’elles constituent l’un des piliers de notre vie démocratique. Elles sont les acteurs principaux de la participation des citoyens à la vie publique et commune, de la vie des territoires et de l’éducation à la citoyenneté. La liberté d’association est inscrite dans la déclaration des Droits de l’Homme, dans la Constitution et dans la charte européenne des droits fondamentaux. Les associations représentent également l’essentiel de l’économie sociale et solidaire. Mais elles produisent aussi des richesses immatérielles et ne sont pas des entreprises commerciales. (...)
Les plans de rigueur successifs, présentés par les gouvernements européens comme des réponses à la crise financière, constituent des impasses et des absurdités. Ils frappent directement les salariés, les précaires, les retraités, mais aussi les budgets des États et des collectivités territoriales, les services publics, les PME, et les associations.
Les associations sont doublement frappées. Leurs adhérents ont de moins en moins les moyens de cotiser, de participer, car ils subissent dans leur vie quotidienne les effets de la crise. D’autre part les financements de l’État et des collectivités connaissent une nouvelle régression. (...)
Pour reconstruire une société solidaire et fraternelle, un printemps des associations citoyennes est nécessaire. Le gouvernement futur devra accompagner ce renouveau à travers une véritable politique associative en reconnaissant le rôle fondamental des associations dans la société, en mettant en place de nouvelles modalités de financement et en favorisant de nouvelles relations partenariales entre associations et collectivités pour répondre à des enjeux territoriaux communs. Les associations elles-mêmes doivent se mobiliser. Leur passivité est une des sources de leur régression actuelle. Le printemps des associations est aussi l’affaire des associations elles-mêmes.
Plus la crise globale s’aggrave, plus les associations citoyennes sont indispensables pour résister, inventer des alternatives et construire un monde décent à finalité humaine. (...)
Signer l’appel Pour un Printemps des Associations Citoyennes